20 juin 2013

Migration du travail, l'enseignement, des chiffres 20 Juin 2013

Etre un migrant du travail à 800 km de chez soi, ça use. On bosse comme 2, on mange mal, on fume beaucoup et l'on boit trop de café (beaucoup trop de café)...
Heureusement, retour pour de bon, au bercail. Fini les cigarillos à la vanille, ils en vendent pas dans le coin, on lève le pied sur le café et on essaye de retrouver un rythme raisonnable. 

Pour ça, rien de tel qu'une petite plongée dans les chiffres. Surtout qu'il y a les épreuves du CAPES dans quelques jours. CAPES???? mais, c'est de l'histoire ancienne. A l'époque je pesais 58 kilos, aujourd'hui, vous pouvez ajouter 20 kilos de plus sur la balance. J'ai un peu cru au miracle de la république, les livres... Ça nous fait rêver. Bref, la stupidité d'un élitisme absurde m'a claqué la porte au nez, comme si le vilain petit canard allait changer quelques choses à l'évolution corporatiste des différentes composantes de la société. 

Alors, lorsque mes oreilles ont entendu parler d'une dérogation d'inscription pour les titulaires de maîtrise d'histoire (l'ancêtre du master 1 et 2, en plus dur). Eh bien, j'ai directement été saisir mon nom sur internet  pour toutes celles et ceux exclus brutalement du chemin de croix qui les mènent au mêtier d'enseignant.
Ne croyais pas que je me présenterai à ce concours, cela fait 3 fois qu'ils posent les mêmes questions. C'est à dire que celles et ceux en compétition avec les maîtrisés (oui maîtrisé, parce qu'il faut savoir se maîtriser dans de telles circonstances) ont déjà préparé le concours 3 fois de suite... et avec une question en moins qu'à notre époque, dont un thème invariable... Incroyable. Steeve, tu es jaloux. Mais oui, je le suis. Les 35h, la sécurité de l'emploi, la retraite, les avantages... Peut-on comprendre. Mieux, j'ai fait l'iufm... et il m'a fallu travaillé parallèlement à mes études pour m'en sortir. Or, il ne faut pas croire que les films sont généralités. Un étudiant qui travaille toute l'année, à moins d'avoir un job tranquille, à de fortes chances d'arrêter ses études. C'est une forme de première ségrégation sociale, vous y ajoutez la hausse des loyers durant ses dix dernières années et l'inflation galopante avec des bourses ridiculement basses, et vous avez la statistique la plus employée par l'enseignement supérieure, en gros elle dit qu'un fils d'ouvrier deviendra ouvrier, et que pour être dans le supérieur il faut avoir des parents enseignants... D'ailleurs, j'ai jamais apprécié que l'on me fasse remplir les petites fiches avec profession des parents, etc. Vu le nombre de chômeurs, j'aimerai pas être à la place des gamins. C'est schématique, mais bon, on a le droit d'être amer au regard de notre vécu durant nos bons et loyaux services au sein de l'université.

Bref, c'était la petite aparté victime du système et toujours debout, cessons de chialer, le temps est passé et pour mon salut, le seul secteur à m'avoir toujours traité indifféremment et à m'avoir donné de l'argent, c'est le bâtiment.

Bon, parlons des chiffres de l'enseignement, cela m'amuse. Et puis, j'aime bien la base 100 000 habitants pour voir un peu mieux qui et qui et qui fait quoi.

Nous avons 12 680 000 élèves en premier et second degrés, cela ferait 18 114 élèves pour 100 000 habitants, si mon calcule est bon ( base de 70 millions d'habitants, je divise par 700).  Je pose le calcul car il me semble avoir été faux dans mes précédentes publications.

Le nombre de journalistes serait de 52 pour 100 000 habitants.
Le nombre de médecin serait de ... dodo, j'fatigue