En fanfare, un été sans véritable vacances, cela vous met en selle pour la rentrée. Objectif, réussir à boucler la fin du mois d'août et de septembre. C'est assez cru comme approche de l'autobiographie. C'est dire à quel point ce monde est cruelle.
Allez, l'analyse du maître, il semblerait que la croissance pointe son nez par chez nous ? Pourtant, l'inflation est importante notamment dans l'alimentaire, où j'hallucine de plus en plus sur les prix. Alors j'ai cherché une explication à une espèce de bond, de stagnation, de reprise économique. Déjà, les taux d'intérêts s'est un fait, mais cela touche trop peu de gens pour expliquer cet ensemble. Les emplois d'avenir ... désolé, je n'ai pas de mouchoirs à ma disposition.
Non, j'analyse ce phénomène macroéconomique par ma seule expérience. J'ai un tas de factures à payer, les impôts s'est pour bientôt, la taxe d'habitation, d'année en année, ça douille, le peu d'argent que j'avais, il m'a servi à investir dans la baraque ( un double vitrage au lieu de la fenêtre simple avec un carreau en bois...trop la honte cette fenêtre, elle aura tenu un hiver). Conclusion, comme 4 français sur dix (chiffre de source presse...peu fiable), je ne suis pas parti en vacances, j'ai consommé sur place pour "rester en surface" et me préparer à l'hiver (vous avez vu comment ils nous coûtent cher nos hivers, ces dernières années). Eh oui, ce n'est pas l'emploi, ce n'est pas l'industrie et ce n'est pas l'artisanat qui me semble expliquer la petite amélioration... C'est la baisse de mobilité d'un nombre croissant de français qui m'apparaît être la source de cette légère amélioration. Peut-être faut-il passer par là pour retrouver de la liquidité ?
Peut-être, mais s'il s'agit d'une caresse avant la bousculade, alors le pire est à venir. J'espère que les ménages ont fait le bon choix. Pour ma part, mes indicateurs ne sont pas dans le vert. Un léger mieux dans l'activité, mais aujourd'hui, j'en ai la conviction, malgré un bilan mitigé, l'auto-entreprise n'est pas une bonne idée. Disons que l'apprentissage de ce monde est le côté positif mais, au bout d'un an, on peut dire que ce statut nous fait perdre de l'argent, qu'il nous écarte de plusieurs fournisseurs traditionnels de nos mêtiers et qu'il a plutôt constitué une béquille à la crédibilité de mon activité. Conclusion, en ce mois d'août, l'autoentreprise ne me semble pas une solution intéressante pour s'installer durablement. C'est vrai, cela fait peur de démarrer, et on croit que s'est mieux en auto, mais lorsqu'on y arrive un peu... hé bien, on se dit quel temps de perdu. Si la décennale pouvait être moins cher, tout augmente, les matériaux, les prestations obligatoires, les clés aux verrous de plus en plus nombreux de mêtiers tiraillés entre simplification des savoirs-faire et obligations "corporatistes".
Bref... Comment facturer aux clients 5 semaines de congés payés? impossible.
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