8 févr. 2008

"Steeve in the society" blog d'origine mise à jour le 11/01/2013.

Ce long message est la version pré-2013 de ce blog. En janvier, la décision fut prise d'adopter une forme plus dynamique, orienté sur le présent, le quotidien et l'avenir. Je pense dissocier quelques morceaux de ce message pour créer d'autres blogs. A voir  

Salut,
                        
Ma petite citation préférée, paradoxale, et pourtant, j'l'adore.

"Nous sommes tous aussi différents que semblables."


D'abord, sachez que vous êtes peu à lire ce blog. Pour celles et ceux qui le suivent, vous avez peut-être remarqué mon humeur changeante. Dans un premier temps j'efface l'article d'un seul tenant de 37 pages dans l'attente des élections, puis l'envie d'écrire des articles de temps en temps a été expérimentée. Finalement, l'indécision reste d'actualité avec un penchant pour un retour au grand article, l'autre méthodologie me pose un soucis d'immédiateté qui me met mal à l'aise.

Aussi, le retour du grand article m'oblige à une énième relecture, fastidieuse mais nécessaire pour réaliser la mise à jour. Celle-ci date du 18/12/2011...la nouvelle mise à jour est surligné avec sa date, elle a commencé en août 2012.


La petite recommandation suivie d'une petite présentation devenue avec le temps...un peu longue. 

En faite, c'est comme une notice de médicaments, les quelques lignes que rares prennent le temps de lire, voir la notice d'utilisation d'un nouvel objet. Et pourtant, cette recommandation d'usage me semble nécessaire. C'est à dire, vous le savez mais je vous le rappelle, vous n'êtes pas obligé de me lire, que vous soyez une personne proche ou non. Sachez qu'au sein des réseaux sociaux ( technologique ou non), il peut y avoir des gens peu scrupuleux, qui peuvent se servir de mes écrits à des fins de manipulations,  politiques, de voisinages ou autres. C'est une mise au point à cheval entre deux extrêmes, la paranoïa et la naïveté. Bien que ce point puisse être le sujet d'une vive discussion, certes, je me refuse à engager ce débat...blablabla.

La moyenne recommandation, si vous êtes déprimé(e) ou complètement "réact", je préfère vous déconseiller cette lecture. Déjà, je ne suis pas de ces gens qui vivent sur un nuage doré. Ayant la trentaine bien entamée, mes expériences ressemblent globalement à un parcours du combattant. En somme, vous l'aurez peut-être compris, pas mal de galères à la clé, et forcément le besoin d'exprimer mon mécontentement, tout en me questionnant sur celui-ci. Ainsi, içi, il s'agit, de mon lieu d'expression. Rien d'extraordinaire, c'est le quotidien d'un type comme un autre, mais sans l'être, avec ses luttes, ses inquiétudes et son appréhension dans un pays qui l'a vu naître, grandir et où l'avenir n'est qu'une vague incertitude.

La grosse recommandation, femme ou homme politique, vous n'êtes pas les bienvenues sur mon blog, à moins que vous laissiez votre perversité au vestiaire. Cette recommandation est aussi d'usage pour les spécialistes en communication, les extrémistes religieux de tous poils et les gens qui passe leur temps à critiquer les autres.

Enfin, il est peu vraisemblable que vous soyez totalement en accord avec mes écrits, aussi je préfère vous inviter à ne pas oublier d'appuyer sur la petite croix en haut à droite de votre écran, tout particulièrement si vous êtes pris d'une vive animosité à mon encontre. Merci encore à vous...

La méthodologique employée dans ce blog est la suivante, vous avez sur la gauche des liens qui me concernent et au centre une page en constante évolution. La mise à jour est notée en bas de page. Je préfère cette méthode, elle m'offre la possibilité d'une auto-critique utile à mon développement personnel. C'est une manière comme une autre d'affiner mes sens, ma sensibilité et mes sentiments.
Allez... j'en rajoute une petite couche ; c'est à titre gracieux, alors n'en profitez pas trop non plus.

Toujours là? Ne seriez-vous pas sadique? Non, juste curieux, ok.

Bienvenue à toi, humble lecteur. 

Ma citation préférée, paradoxale, et pourtant, j'l'adore.

"Nous sommes tous aussi différents que semblables"

Pour les fainéants, les quelques mots les plus à même de me qualifier :
je suis plombier-chauffagiste. 
 ____________

On y va ?

Allez, c'est parti,
Je m'appelle steeve avec deux oeufs... Je vis donc je suis un être humain parmi les 7 000 000 000 000 d'hommes et de femmes que compte la planète terre au sein du système solaire de la galaxie voie lactée parmi l'univers qui compte lui-même plus de galaxies que notre Voie Lactée possède d'étoiles. Cela signifie que je suis infiniment petit dans ce monde infiniment grand. 
Sachant que 71% de la surface du globe est sous l'eau, il nous en reste 29%. Pourtant, il y a des gens qui vivent dans des bateaux. Bref, cela nous fait 21860 m2 par personne. Allez... si on enlève à tout ça les déserts, soit 1/5ième, il nous reste 17488 m2 par personne. Donc ca va, on est plutôt tranquille, on a encore de la place. Vous vous imaginez on a tous un potager de 17 hectares...

Je réside en Europe (terrestre) avec environ 733 millions de voisins et voisines.
Mon territoire, c'est la France des bleus, des blancs et des rouges, où je fais parti des 27,6 millions d'actifs de ce pays. 
Avec cinq années d'études universitaires, je me voyais bien devenir... haut fonctionnaire! Bien sûr, de retour à la dure réalité, une chose m'a semblé assez claire,  je ne vais très probablement pas faire partie des 5,5 millions de fonctionnaires. En faite, je faisais assez régulièrement partie des 5 millions de chômeurs (source).  Et oui, je suis, je suis... un français moyen tout s'qu'il y a de plus commun dans notre pays où la précarité du travail est une constante de notre quotidien. Bon, ma situation, à 34 ans, s'améliore parce que j'ai enfin un métier, une grande expérience du monde du travail précaire et en l'absence de mobilité une meilleure assise sociale dans ma localité. Que dire de plus sur ma catégorie sociologique ?  Entre aujourd'hui, où ma situation s'améliore et hier où l'impasse était constituée d'un mur avec peu de faille, on enfouit rapidement les temps difficiles comme pour en éviter la résurgence. Bref, on surfe sur la vague en espérant qu'elle ne s'arrête  jamais.  Pour revenir sur cette histoire de chômeurs ( je ne sais pas si vous l'avez remarqué, c'est un des derniers mots de notre langue à avoir gardé son accent circonflexe. Le bonnet d'âne?! Y a pas à dire, j'aime plus l'école...) Parlons chiffre du chômage, quand j'étais en formation, j'appartenais à une catégorie non officiels de chômeurs, et pourtant, sans mes allocations, je ne pouvais pas m'en sortir convenablement. D'autant plus, que parmi les 5 millions de chômeurs, je ne  prends pas en compte les gens qui n'ont plus la force de s'inscrire au pôle emploi, ni les seniors de plus de 55 ans, ni les chômeurs d'Outre-mer.

   Ce statut, moins précaire que certains emplois à temps partiels a été le mien du 17 février 2010 à juin 2012. sachant que je n'ai plus eu le droit aux allocations vers mars 2012 et sans revenu jusqu'en juin car ne pouvant pas avoir le RSA (ma femme ayant un revenu tout juste au dessus de leurs critères.). Sur cette période, je n'ai eu que quelques chantiers pour vivoter et surtout de nombreux souci d'argent. Malgré tout ça, et la naissance de mon premier enfant, je m'en suis pas trop mal sorti. Ma première allocation a eu lieu début mai et à la dernière 4 mois après la fin de ma formation. Autant vous le dire tout de suite, on est loin, très loin des clichés de retraités qui comprennent rien à rien ou de chanceux(ses) qui comprennent également rien à rien. Quant à celles et ceux, qui pensent que c'est cool d'être au chômage ( un reportage donnait un regard en ce sens ...) il me suffit de vous donner le nombre d'emplois proposés par le pôle emploi au mois de janvier 2011, c'est à dire environ 133 000 offres au niveau national. C'est une source de recherche, mais suffisamment significative pour prendre la mesure du malaise social. Quoi qu'en disent les pseudo-communicants cultivés, les chiffres opaques de l'INSEE et les journalistes de dépêches AFP qui ne cherchent pas à comprendre.   

Pour commencer, je vous propose le récit de mon expérience du pôle emploi, le service d'assurance chômage à la sortie de sa mutation. Rien d'exceptionnel, je n'ai pas la prétention de faire du journalisme, je souhaite juste partager mon regard sur le vécu de cette expérience.
Au début, j'y vais, dès l'ouverture, à chaque fois qu'il est nécessaire de s'y présenter, les papiers administratifs sont remplis sur le champ et transmis de suite. Dès le premier rdv j'ai eu un raté (de ma faute). Puis, c'est le pôle-emploi qui s'est trompé bloquant par la même occasion mon dossier AFPA. Ils m'ont mis 2 mois de préavis, alors qu'il n'y en avait pas. Depuis, malgré un envoi courrier parce qu'il fallait passer par le centre d'appel du pôle et attendre le leur pour le joindre à une pièce qui n'avait pas été réclamée. J'attendais la  fin du nouveau délai donné pour obtenir une réponse. Sans, je me suis présenté pour savoir si mon courrier avait été bien reçu, on m'a dit 15 jours d'attente jusqu'à me dire finalement que mon dossier avait été archivé. Sur le conseil de la conseillère d'accueil, j'ai donc recommencé le courrier en y joignant une nouvelle fois la pièce manquante. Ayant réclamé un délai, on m'a dit 7 jours. Et...maintenant, c'est bon, j'ai eu ma réponse officielle. Je commençai à me poser les questions habituelles du genre ;
Est-ce qu'on se fout de ma gueule?, S'agit-il de négligences?, S'agit-il d'une secte? S'agit-il d'un programme militaire ou d'un programme du ministère de l'intérieur? Est-ce qu'un politique, riche ou autre personne influente m'en veut parce que j'l'ai doublé trop vite, qu'il aime pas ma tête, ma musique, mes manières ou mes origines? Etc. Et oui, je suis un peu parano comme un grand nombre de citoyens(nes) de ce pays mais vous le verrez dans les lignes qui vont suivre, je n'en suis pas pour autant dénué de  raison. Bien sûr,  cette énumération est caricaturale, grotesque et sans fondement, mais par les temps qui courent... on sait jamais. De toute façon, cela ne m'empêche pas d'être rationnel. Avant d'être des faits, on édifie des hypothèses que l'on doit vérifier avec honnêté ; l'ébauche d'une démarche scientifique.
Intéressant?! Bof, disons le clairement, c'est 9 fois sur 10 de simples négligences ou mauvaises communications d'autrui ou de moi-même. C'est d'autant plus prenant lorsque vous y ajoutez un besoin d'argent avec l'épuisement continue de vos économies. Quand tout rentre dans l'ordre, ca va rapidement mieux. J'ai perçu mon premier versement et j'attends la décision pour la formation demandée. (attendre...il est préférable d'aller au devant de celle-ci).

Début septembre 2010, la réponse à mon positionnement (mot très important) de formation, m'est parvenue. Elle est négative. C'est à dire retour, enfin presque, à la case départ. Ce n'est que dans les derniers jours, à la suite de multiples appels, qu'une personne de l'AFPA m'informe du délai d'attente entre 12 et 18 mois. ( Préoccupez vous du délai d'attente dans votre recherche de formation, c'est très courant. Les organismes de formation en parlent peu. Le mois suivant, j'apprends d'une source non officielle qu'une autre formation aura lieu en janvier. Et depuis décembre, ils m'ont encore planté targuant d'un appel d'offre non honoré. J'y ai cru car mon dossier était assez bien positionné, et la journée d''information devait avoir lieu fin novembre... Finalement, j'ai appris début janvier 2011 que la formation ne sera plus proposée dans le centre AFPA de mon département. La poisse.

Donc voilà... ils m'ont planté et je n'ai pas de plan B... Après le coup de blues, j'ai cherché d'autres formations, le début de l'année est propice à cette démarche. Par contre, la page AFPA avec toutes les formations proposées comme si t'en faisais exprès de pas vouloir te former, du grand n'importe quoi et surtout de la poudre aux yeux (c'est peut-être excessif). Quand je pense aux inscriptions payantes de formations à distance... Tout aurait peut-être été plus simple? Quoi que, c'est toujours simple sur les plaquettes publicitaires. Et puis, il faut de l'argent. Se former s'est vraiment une catastrophe pour moi, très clairement, j'ai l'impression de faire tous les choix qu'il ne faut pas faire. Dire que j'ai bossé chaque été depuis l'âge de 17 ans, ayant pratiquement fait tous les boulots que l'on m'a proposé et... je n'ai aucune chance d'avoir une retraite descente. Qu'est ce que j'en ai marre.

Puis, est venu le moment tant attendu, l'AFPA me contacte début février 2011 pour passer des tests dans le centre qui propose encore la formation. Désormais, ce n'est plus à 800 mètres mais à 170 km... L'interlocuteur m'a prévenu d'un bémol,  mon niveau d'étude élevé peut être un frein à la validation du dossier par l'organisme de financement. Ce discours m'a été répété à d'autres reprises avec d'autres organismes de formation, en effet, le conseil régional est parfois rétissant à financer une personne en reconversion. C'est pas facile de l'accepter, mais il y a des gens qui n'ont jamais eu la chance de recevoir des aides pour se former, c'est normal qu'ils soient prioritaires. C'est compréhensible, mais suis-je condamné à être au plus bas de l'échelle toute ma vie alors que j'ai essayé de faire de mon mieux pour m'élever socialement? Bien sûr, j'ai rien à dire et j'envisage d'autres solutions, mais les réformes, les corporations et les réductions de budget, ça m'énerve. Bref, je m'imagine la détresse des nombreux(ses) diplômés(es) dans mon cas avec l'effondrement des illusions au fil des années qui passent. Combien sont-ils ? Comment vont-ils ? Ce n'est certainement pas moi le plus à plaindre... alors une pensée pour eux.

Ca y est ! ma formation est validée. Maintenant, c'est la course aux papiers administratifs. Avec l'habitude, ca va mieux. A bien y réfléchir, je suis dans le délai d'attente. Par contre, la formation a lieu à environ 170 km réalisable entre 2h30 et 3h de route. La facture de gazoil va être salée. Chaque mois, je vais devoir débourser  150 à 250E pour retrouver ma femme et mon petit bébé né une semaine après le début de ma formation. Cela fait longtemps que je souhaite devenir papa, notre condition économique et l'incertitude du lendemain nous a fait renoncer à ce projet. C'est comme le mariage, à quoi bon commencer sa vie conjugale avec le stress et le poids d'une dette. Je ne le dénigre pas pour autant, félicitations aux jeunes mariés.
Bref, j'ai pas mal déprimé à l'idée de me séparer de ma femme enceinte. Depuis plusieurs mois nous avons préparé l'accouchement ensemble et puis, ma femme va souvent être seule à s'occuper de notre petit bout de chou, et puis le jardin va être un manque à gagner, j'avais misé sur une grosse production et puis personne ne saura me remplacer à l'association... Tant de changements et de bouleversements par la simple décision administrative de ne pas poursuivre la formation à deux pas de chez moi. Mais je reste positif, parce qu'il s'agit là d'une chance à saisir pour que mon gamin est un père avec un vrai métier.

De retour de ma première semaine de formation, mes nombreuses inquiétudes et appréhensions se sont assez vite dissipées . Le lieu me semble propice à un bon apprentissage, l'hébergement est gratuit et je vais peut-être  avoir une aide pour la mobilité. Surtout, il s'agit d'une formation dont le coût est bien supérieur à l'idée que j'en avais avec  les 3/4 du temps en formation pratique. Comparé à cette année sans emploi, ou si peu, cela fait du bien. Les mois à venir seront parfois difficiles, l'éloignement n'est pas chose facile. On verra bien.

Et depuis, avec le temps, tout s'est équilibré tant bien que mal. Pour le moment, ça va, les seules véritables galères rencontrées ont été un souçi de voiture et mon remboursement du congé paternité (2 semaines d'allocation en attente et au moins 10 papiers administratifs transmis...), lesquelles ont pesé lourdement sur ma fin de mois d'avril. D'ailleurs, j'ai un document d'exception où la personne qui s'occupait de mon dossier me demande un truc ; la lune (il me faut le scanner). Probablement, une surcharge de travail si l'on considère l'augmentation du nombre de papiers administratifs réclamés et les coupes budgétaires. Bref, mon dossier est  passé en attente... La situation s'est arrangée à la suite de deux coup de téléphone, coup sur coup, pour m'assurer que ma demande avait belle et bien été prise en compte. Il faut le dire, le recommandé à la direction n'était pas loin. La semaine suivante, je recevais mon versement.

Petite plongée sur mes sentiments et la manière dont cette formation m'est parvenue. C'est une nouvelle qui intervient dans un contexte. En effet, j'avais décidé à la veille du réveillon 2011 de reprendre ma recherche d'emploi et d'améliorer la visibilité de l'entreprise (j'étais autoentrepreneur en multiservice) d'une façon beaucoup plus active et déterminée. En même temps, j'avais multiplié mes recherches de formation. Faut bien comprendre que les fins de mois sont difficiles à boucler depuis 6 à 7 mois. C'est pour ça que le jardin et les petits chantiers de multiservices étaient censés ajouter du "beurre dans les épinards". Cette formation est une chance plutôt contraignante par son éloignement que je n'avais pas entreprise, à mes débuts, dans mes démarches de formation dans la mesure où cela engage une grosse prise de risque (économique et conjuguale). Aussi, j'avais cherché une formation qui m'intéressait sur l'Ariège et Toulouse. Bref, je ne reviens plus en arrière, et les risques vont être entrepris comme les nombreux virages à prendre chaque lundi matin. C'est vrai, malgré toute ma bonne volonté, j'essaye de me résonner sur la chance d'être en formation dans un mêtier qui me plaît, il y a toujours de l'amertume dans mon ressenti, d'autant plus avec les progrès quotidiens réalisés par mon petit garçon.

Quatre mois plus tard, en ce mois de juin 2011, je me retrouve de nouveau avec des soucis administratifs. Cette fois, le bug semble s'être produit au niveau du pôle emploi.  D'abord, en réactualisant ma situation, j'ai trouvé un courrier électronique, daté du début mai, nommé "maintien partiel de vos allocations". En faite, ce courrier explique que le pôle emploi ne maintiendra plus mes allocations d’ici deux mois car je possède une autre activité, aussi il me faut cesser cette activité. Sur le fond, bien que surpris, je le comprends ; il m'explique que l'on peut garder ses allocations pendant 15 mois maximum avec une autre activité partielle... Cependant, il aurait été utile de m'informer un peu plus tôt de ce changement que j'avais de toute façon envisagé. C'est la manière qui est réellement discutable, l'information est transmise par un simple courrier électronique. Il n'est pas envoyé sur mon mail personnel, juste sur mon dossier pôle emploi...point de trace écrite dans ma boîte aux lettres papiers alors qu'il s'agit d'une information de grande importance. Aussi, la lecture est tardive, je n'ai pas internet durant la semaine et le week-end avec mon gamin...je n'ai pas la tête à ça. Ce courrier est source de stress et d'appréhension, surtout pour les délais de traitement.

   Ce n'est pas tout, ayant passer 3 semaines de stage près de mon foyer, j'ai pris le temps de regarder internet et ma situation à l'égard du pôle emploi. Ce dernier, malgré un pointage sur la case "en formation" ne me considère pas concrètement en formation... Je suis en formation rouge et non en formation verte ; la grosse galère. Surtout, je n'ai toujours pas eu accès à un sou pour la mobilité alors que je suis le plus éloigné du centre de formation!? C'est, encore et toujours, la galère administrative. Donc, en cette fin juin, début juillet, je suis plutôt stressé.
Question ; comment cela se fait-il ? La venue de mon gamin m'a un peu troublé, le fait de commencer la semaine avec une nuit trop courte me rend celle-ci difficile...j'suis dans le col tard au moins jusqu'à mercredi. Enfin, l'ergonomie du site pôle emploi m'a trompée. Il y a une case stage, lorsque j'ai cliqué dessus et à ma grande surprise, un petit déroulé avec écrit "stage de formation veuillez envoyer le document". Cela m'a trompé car l'actualisation fait la différence entre stage et formation. Bref, il s'agit de petits détails mais le résultat est le même... je risque de me retrouver sans allocation pour  ma formation à 170 km...la galère totale. En espérant dénouer cette situation rapidement, le mois de juillet commence plutôt mal.

La semaine suivante, la situation s’apaise. Déjà, j'ai touché mes allocations chômage. Avec l'administration de l'AFPA, nous avons remonté la chaîne administrative jusqu'au document de liaison qui l'a brisé. Le document en question s'est égaré dans la boîte aux lettres du pôle emploi. J'ai la certitude de l'y avoir déposé, d'ailleurs, ce sentiment est lié à l'appréhension d'un possible égarement de mon enveloppe, or, cela n'a pas loupé. Malgré tout, ayant envoyé mon recommandé le mercredi, j'ai été contacté le vendredi afin de clarifier la situation. Plutôt satisfait de l'échange, une incertitude demeure sur le fait que mes heures d'autoentrepreneur n'ont pas été déduites de mes allocations?! Bref, on verra plus tard. A priori, un document va mettre envoyer par courrier, ce dernier étant à remettre à l'AFPA.
En partant du pôle emploi, je me rends compte que la boîte aux lettres et une clôture  toute neuve ont été réalisés. La boîte n'est plus à la place où j'avais posté la lettre. Est ce là l'origine de la défaillance de la chaîne administrative ? Peut-être. Toujours est-il que cette situation est en passe d'être résolu assez rapidement.  Heureusement que j'arrive à écrire une lettre rapidement, et que je sache dépenser un peu moins de cinq euros pour un recommandé. Au final, je réceptionne le dît document remis à l'AFPA et à mon retour, je passe juste avant la fermeture au pôle emploi. La conseillère de l'accueil dénoue sur le champ la situation...ouf.


En novembre 2011, je boucle ma formation avec mon nouveau diplôme à la clé ( mon 6ième...). La première chose à faire était d'aller voir pôle emploi pour qu'il me bascule de chômeur en formation à chômeur tout court. Apres, cela s'enchaîne assez vite, les mois passent jusqu'en février où il me semble que ma dernière allocation pleine m'est octroyée. En mars, je reçois la moitié (de tête tout ça) puis plus rien. Les simulations pour le RSA ne donnent rien, ayant un enfant je ne peux faire valoir le fait de ne pas être marié et comme ma femme à un montant d'imposition important (en réalité une erreur du trésor public de plus de la moitié!!!) Je me retrouve sans aucun droit, ni aucune ressource... 

Bref, je ne préfère pas m'attarder sur ce sujet, je trouve qu'il y a tout de même beaucoup d'anomalies et de coïncidences qui me dérange. Pour en finir, je retrouve avec acharnement un travail à la mi-mai à Toulouse (merci la formation). A la base, j'avais deux offres une en CDI et l'autre avec une pseudo-promesse d'embauche en CDI (comme d'hab', on me dirait "mais pourquoi tu te l'es pas faite faire par écrit...", avec mon expérience j'suis pas trop en mesure de négocier.point.) Ayant eu une préférence pour le travail demandée dans la seconde, je l'ai choisi. Cela s'est plutôt bien passé, salaire à quatre chiffre mmmmh. Mais, et oui, il y a toujours une chute... mon employeur a eu un contrôle URSSAF et un redressement fiscal dans les mois qui ont suivi mon CDD... Bref, j'suis pas sûr qu'il me reprenne. Surtout, j'aime de moins en moins travailler à Toulouse. En 2 mois et demi, il n'y a qu'une cliente qui a daigné m'offrir le café... C'est un détail important. Toujours est-il que le pôle emploi m'a radié ne pouvant me présenter au rendez-vous. Bien sûr, je me suis réinscrit et cette fois je suis...un tout nouveau chômeur. A mon avis, pas pour longtemps car la pression est forte d'autant plus que j'ai récidivé en ne prenant pas mes allocations ayant eu quelques chantiers. Eh oui, car entre-temps, il faut le savoir, j'ai refait les papiers de l'auto-entreprise conscient qu'elle m'avait aidé à maintes reprises. Et comme on dit ; "On n'est jamais mieux servi que par soi-même." 

Mon expérience dans l'entreprenariat débute en juillet 2009. Cela m'a d'abord permis de tâter le terrain et son nouveau vocabulaire ; RSI, URSSAF, etc.  Mon activité était orienté vers le bâtiment, les réparations et entretiens, mon expérience des chantiers en Intérim, mes multiples savoirs-faire d'intervenant Boom Rang', mes chantiers personnels et ma capacité de travail m'ont convaincu d'une chose ; je ne suis ni un bon à rien, ni un imbécile. Il m'a tout de même fallu un an pour réaliser quelques petits chantiers qui devaient me coûter cher en allocation chômage...(en théorie)
Explication : le pôle emploi déduit les heures travaillées de l'allocation versée, or je suis obligé de déclarer 72h travaillées par mois, même si je ne les ai pas faites. Ca sent l'embrouille à plein nez, d'ailleurs cela ne se passe pas comme ça. Je pense pouvoir le dire, la civilisation de l'écrit passe à l'oralité. En plus, d'après le service concerné, ma déclaration URSSAF est trimestrielle et la mensualisation ne pouvait avoir lieu qu'en janvier. Encore une fois, cela ne s'est pas passé comme prévu. Heureusement, car en première analyse, de septembre à janvier, je courrais un grand risque de vivre avec une allocation en dessous des 400 euros... C'est à dire, largement, en-dessous du seuil de pauvreté. Pas facile de se lancer, j'avais peur de réaliser une erreur, mais je l'ai dit dès le départ, j'aime bien travailler moi! Quoi qu'il en soit, cette expérience intéressante a pris fin en juin 2011. Etant en formation toute la semaine, il ne m'était plus possible de continuer, d'autant plus que le pôle emploi m'a demandé de faire le choix ; soit je cesse mon activité soit je perds mes allocations. Conclusion, j'ai fermé cette auto-entreprise. Cette expérience m'a semblé globalement intéressante, bien que secondaire et peu rémunératrice. Il n'y a qu'une ombre au tableau, un courrier de la mutuelle qui perçoit les charges pour les salariés d'une entreprise. Ces derniers me réclamaient un peu moins de 1000 euros dans un courrier agressif avec mise en demeure! Evidemment, je n'ai jamais eu de salariés, alors me réclamer cette somme... La manière n'était vraiment pas correcte. D'autant plus que je me suis déjà fait avoir au début de mon activité par cette mutuelle qui utilise des ambiguïtés de langage pour s'enrichir. Foutu mois de juillet 2011.
Au final, après un recommandé et quelques mois, la mutuelle en question a cessé de me réclamer cette somme et m'a même fait un chèque d'un peu plus de la moitié des sous que je lui ai versé au début de mon activité. Aussi, je ne vais pas mettre ce document en ligne. En effet, dans mon courrier, j'ai expliqué ma situation et seulement effleuré le fait d'avoir payé  des cotisations par erreur. Et sur ce dernier point, je n'avais pas demandé le remboursement. Donc, je suis plutôt satisfait.

C'est en 2012 que je relance l'activité, avec mon diplôme en poche j'avais envie de travailler pour un patron et à défaut... pour ma gueule. Malgré moi, la seconde solution s'est imposée. Ce n'est pas compliqué à comprendre. J'habite dans un département d'environ 170 000 habitants avec de nombreuses zones difficiles d'accès. Cette localisation engendre des contraintes d'implantation sociale, de disponibilité du travail et de mobilité. En gros, c'est pas facile de trouver du travail dans un département où le bouche à oreille fonctionne  beaucoup. Mais ce n'est pas impossible, il ne faut pas exagérer non plus. Bref, pour bien démontrer la difficulté à s'implanter dans ce département en tant qu'entrepreneur, je préfère parler d'impact publicitaire. Ma seule présence sur les pages jaunes en 4 ou 5 mois m'a rapporté 1 chantier... Le reste n'est que relation et bouche à oreille. C'est pourquoi je travaille beaucoup hors du département, ayant peu de relation dans celui-ci.
Cet exemple montre bien la difficulté d'entreprendre en Ariège et aussi, plus largement en France. La relation artisan/client est un rapport de confiance. La mise en relation est essentielle, elle détermine la faisabilité  ou non d'une activité.
Maintenant, parlons de ce statut d'autoentrepreneur. A écouter les dires, on serait des concurrents         déloyaux. Il est vrai que nous ne payons pas la CFE qui a doublé voir triplé dans certaines communes. Certes, mais il me semble tout simplement impossible de me taxer davantage! J'peux même pas me  payer un comptable pour faire évoluer mon statut juridique?! En plus, on paye rubis sur ongle nos marchandises sachant que nous sommes imposé sur le chiffre d'affaire... Faut pas nous montrer du doigt comme des délinquants car derrière ce jeu politique malhonnête se cache le maillage fragile de notre tissu économique.  Il faut tout de même regarder les choses avec intelligence et non avec un regard politique ou discriminant. La grande majorité des artisans ont plus de 50 ans et ils n'ont pas tous un fils qui reprendra l'affaire. Les gens installait de longues dates, ils ont du travail jusqu'en 2015... Ce qui n'est pas mon cas. Or, la population augmente avec toujours plus d'inactifs et le nombre d'entreprise individuel va sans cesse se réduire au profit de boîtes de plus en plus grosse par leur implantation locale et leur masse salarial. Or, cette évolution engendre tout autant une concurrence déloyale. Les volumes de ces boîtes sont sans commune mesure avec ceux d'une entreprise individuelle, or chez le fournisseur, au moment de payer la facture,  la différence est  significative. D'ailleurs, en montrant du doigt les autoentrepreneurs/artisans, on montre dans la grande majorité des cas, une entreprise individuelle. Et il faudrait pas oublier qu'il y a pas si longtemps que ça, une entreprise artisanale s'était moins de 10 salariés. Et puis, vous croyez qu'on a les épaules pour démarcher les marchés publics où on peut se faire du fric? C'est pourquoi, je ne suis pas d'accord avec l'idée selon laquelle ce statut est une mauvaise chose. C'est une passerelle vers une autre forme juridique dans une période difficile où il est préférable d'avoir un citoyen qui se paye sur son activité et qui donne de l'argent à l'Etat, qu'un citoyen tributaire des minimas sociaux. Soyons logique! Et ce n'est pas facile de ne pas savoir comment demain sera fait.

Et depuis l'automne 2011... Plus ça va, plus je doute de la durabilité de mon activité. Entre les charges, décennale, gazoil, matos, TVA et surement des trucs que j'ai pas pigé et les pressions à l'encontre du statut d'autoentrepreneur, cela commence à peser sur le moral. Mes fins de mois sont toujours difficiles et ma visibilité pour les prochains mois est réduite. Mes chantiers n'étaient pas près de chez moi donc pas d'effet boule de neige sur les alentours. Conclusion : la prospection est à l'ordre du jour. Et demain, s'il faut cesser l'activité, c'est avec une grande réactivité qu'elle doit se faire. 

Alors parlons de la pauvreté, trop nombreuse dans ce pays, j'en ai pris, aussi, plein la gueule. Moins que d'autres me direz vous, et pourtant c'est assez difficile de le croire, mes parents ayant, par le mérite, le courage et le temps gravis les échelons de l'échelle sociale, je passe encore et toujours pour un petit bourgeois. Bah ouais, j'ai grandi dans un pavillon avec mes parents qui se saignait pour payer le crédit. En plus, mes études alliés à un vécu assez dur m'ont donné ce cliché...  Parce que, j'en ai eu quand même pas mal de galères et de précarité tout au long de ses 34 années. Comme je le dis plus loin, la seule différence et elle est très importante, ma famille m'a aidé à surmonter quelques unes des périodes difficiles. Et c'est à ce niveau que j'ai eu une chance que d'autres n'ont pas. Enfin, ce n'est pas ma famille qui me donne du travail...

  Voilà, donc il paraît que nous sommes en crise??????? bah moi j'dis que ça fait longtemps qu'on vit  en crise. D'ailleurs, quand j'ai arrêté mes études après le BAC(un peu par contrainte) j'étais loin, très loin de trouver un boulot. Presque incapable d'écrire une lettre de motivation et de fournir un cv. A l'époque on n'avait pas d'imprimante comme aujourd'hui et le PC commençait seulement à se répandre dans les ménages).
Et puis, pour la petite histoire, lors de mes deux dernières années d'étude (Maîtrise et CAPES), je n'ai même pas demandé de bourse (malgré le droit à une dernière année) préférant m'en sortir avec mes propres moyens et... bah forcément, j'étais très régulièrement largement en dessous du seuil de pauvreté, et même en l'ayant déjà vécu plusieurs fois, cela vous prend au ventre, quelque chose de flippant.  C'est vrai, je suis un peu con à chercher à m'en sortir seul, je déteste être redevable. Quand on y arrive, tant mieux, mais lorsqu'on y arrive pas, il vaut mieux bien réfléchir que de s'entêter dans cette stupide logique. C'est le meilleur moyen de se retrouver sans rien du tout, et de perdre la tête. Tiens, encore pour la petite histoire financière,  je ne touchais pas la CAF, de peur que l'on me refuse un crédit, or cela n'a rien changé, la première fois, on me l'a refusé... Il y a probablement une part de paranoïa et de fierté dans cet illogisme. En faite, comme j'en ai pris plein la gueule avec les réformes, la démagogie et les coups de pute, je me dis qu'en prenant le moins possible, l'Etat me doit un minimum de respect. Et puis, avec l'université, j'ai l'impression (malgré la galère de l'emploi) que l'on va me demander de rembourser mes études?! Maintenant, je vois les choses bien différemment, j'estime qu'il n'y a aucune honte à utiliser les moyens mis à la disposition des citoyens(nes). Vous avez vu la TVA ? et le prix de l'essence? Quand l'on fait 100 euros de course, il y a un peu mois de 20 euros pour l'Etat. Sachant que sur ces 100 euros gagnés à la sueur de son front, un artisan a déjà donné 23 euros à ce même Etat... ( A suivre, une plongée dans le monde obscur de la tva me semble nécessaire)  

Mon plus gros souci jusqu'à mes premiers pas de la trentaine était de ne pas avoir de métier. Et à avoir réaliser tant de boulots tout pourri et tant chercher de travail, je viens de me rendre compte qu'avec toutes ses années d'intérim, de différents mêtiers et domaine d'activité, l'éducation nationale... elle s'est vraiment foutu de ma gueule.

Allez... petit passage coup de blues allias la galère de l'emploi. Parfois, je ressens l'envie de déchirer mes foutus diplômes qui m'ont donné tant de souffrances, parfois de la peine malgré la joie des réussites aux examens (1ier session sauf le mémoire réalisé en 2 ans, et pour moi, dans la démesure). Le plus dur à digérer s'est d'être rester tant de fois à réviser davantage que d'autres, me refusant de nombreuses sorties. Bien sûr, avec raison, je sais qu'ils m'ont beaucoup apporté, nonobstant j'ai la rage d'avoir perdu et même un peu gâché ma vie parce qu'au moment où j'étais le plus volontaire pour travailler mes études, j'ai choisi une filière ultra dure pour un élitisme sans débouché. Et forcément, ça m'énerve d'en rester là. Quand j'y repense, à un demi-point de la mention "bien", je l'avais mais étant à l'Etranger j'avais choisi une option qui s'est avérée être une source de désaccord régulier avec l'enseignante ( venu de loin pour enseigner dans cette université réputée).Bref, à la fin, je devais passer la voir pour qu'elle me donne ce demi point ayant assisté à tous ses cours. Mais elle m'a fait un lapin... Et impossible de la retrouver dans mes derniers jours à l'étranger. A la vérité, j'm'en fous de ce demi-point. Cela me semblait à la fois petit et grotesque de courir après des bla bla bla. Bref, bien dans sa tête et dans son corps... .

Mais encore, lorsque vous accédez à un certain niveau d'étude, vous risquez d'entrer dans des jeux de cour sans même vous en rendre compte. Et puis les études d'histoire s'est reloues, parce que généralement, ils ne sont pas marrants les historiens(nes). En plus, vous avez les extrémistes épris d'histoire tronquée par l'idée qu'ils s'en font,  une monnaie courante dans ce domaine. Alors oui, je le crois bien, d'avoir fait ces putains d'études m'a inscrit sur des listes de gens à surveiller, saouler ou à prendre la tête. Parce qu'un mec comme moi... ce n'est pas courant dans ces milieux. Vous croyez quoi? A ce moment là, en France, on n'apprend pas la colonisation aux enfants d'immigrés. Bah non... les gens qui décident des programmes sont dans une idée subjective de leur propre histoire. Alors moi, avec mes travaux sur la formation des africains en Europe de l'Est communiste... je passe pour un uluberlu. Alors j'sais pas, comme je cherchais du travail dans la capitale, avec ambition (tant qu'à être là au bon endroit), mais cela m'a desservi. En plus, je revenais de République Tchèque où j'ai vécu avec des gens cultivés, intelligents et d'une grande gentillesse. A mon retour, j'avais l'impression que les idées de la classe dirigeante étaient à des années lumières de mes attentes... Et puis, disons-le, à la fin de mes études, j'avais l'impression d'être une bête de foire pour communiquants influents. Bien sûr, c'est difficile à croire, mais les milieux de la communication m'ont littéralement terrorisé, avec de nombreuses connotations racistes et quantité de coincidences inquiétantes.
Pourtant, quel est mon tort ? D'avoir fait des études, de ne pas être un nié de provincial fraîchement débarqué à la capitale? C'est pourtant pas compliqué, je me suis trompé de formation, un point, c'est tout. On peut tout aussi penser que le surmenage de mes conséquents travaux de mémoire m'ont fait croire que... Soyons scientifique, des certitudes sans preuves avec la constatation d'un sentiment parfois exagéré d'oppression, peut-être... Quoi qu'il en soit, c'est une étrange période de ma vie. Pour moi, j'ai tenté ma chance en proposant de passer au 21ième siècle, point barre. Enfin, et surtout, ne pas croire que je m'intéresse encore à l'histoire...certes, j'adore les reportages, les livres et les documentaires sur les autres civilisations mais alors l'histoire nationale... j'en ai fait une véritable overdose. Finalement, à ne plus m'y intéressé, j'ai pratiquement tout oublié. Conclusion ; ces 6 années d'études, qui m'ont apporté que 600 euros pour trois mois de stage, étaient une expérience riche socialement et intellectuellement mais ridicule sur un plan financier ( à mon époque, les bourses ne suffisaient pas à vivre décemment, aussi,  j'imagine que les futurs(es) diplômés(es) de l'université auront à quelque chose près la même origine sociale. (Mouais, à vérifier)

De toute façon, je vais résumer mon point de vue sur l'éducation nationale en quelques lignes. Je ne savais pas écrire ma langue natale avant d'entrer à l'université, celle-ci m'a amené à lire des quantités astronomiques de livres (bien écrit). Il n'y a pas de secret, pour bien écrire, il faut aussi beaucoup lire. Depuis quelques années, je lis peu. Mon niveau en français régresse et mes fautes d'orthographe sont plus nombreuses. Enfin, et j'en terminerai là-dessus. Moi, le gamin de la Beauce, les livres de Marcel Pagnol, ils m'ont saoulé tellement chaque mot était vide de sens. La lecture obligatoire de livre d'une région qui nous est totalement inconnue, cela n'a pas de sens quand on n'a jamais entendu de cigales et qu'on ne passe pas ses vacances dans le Var...( Chaque mot = dico, ça deviens rapidement rébarbatif).

   Etre longtemps dans la pauvreté monétaire sans emploi clair s'est difficile, d'autant plus lorsqu'on est quelque peu isolé socialement dans son quotidien. Toutefois, je ne suis pas la personne à plaindre en ces temps de crise. Je ne veux pas de votre empathie, juste aider à mieux comprendre, se comprendre, nous comprendre. C'est toujours ultra-flippant de savoir que demain risque d'être plus dur qu'hier. Mais bon, vivre jusqu'à 100 ans dans ce schéma d'évolution, ce n'est pas une vie. Donc voilà, je suis pauvre depuis bel lurette avec des hauts et des bas. Et comme j'ai un peu la poisse moi, quand la situation de mes parents s'est améliorée, j'ai quitté le toit maternel. Dans le fond, je suis assez bien armé contre la précarité et mes parents m'ont plutôt bien éduqué. Un peu trop quand même, parce que trop gentil... Alors oui,  sur le plan monétaire, ce n'est pas évident, mais j'ai la santé, c'est l'essentiel. Et après 4 mois d'attente, j'ai enfin de nouvelles lunettes (à la relecture, cela date de 2010 car mes lunettes ne sont pas belles mais bien...cassées en cette fin d'année 2012). Sans mutuelle et avec le prix des lunettes d'aujourd'hui...(une honte compte tenu de la matière façonnée, de l'origine de fabrication et du poids que cela engendre sur le prix des mutuelles et des ménages) c'est pas à la portée de toutes les bourses. Donc, j'hésitai à prendre une mutuelle, même si on peut si retrouver, cela reste cher. En plus, à l'automne 2010, les factures et les taxes m'ont  mis  en pleine tête, alors j'pouvais pas, un point s'est tout. 

En gros, ma santé passait après un tas d'autres priorités. Cela ne fait pas sérieux, mais quand on a pas d'argent, que l'on est toujours à la limité et qu'à la moindre hausse de revenu on organise un rattrapage de notre consommation, c'est pas simple de gérer un prélèvement mensuel supplémentaire. Bref, j'ai tout de même franchi le pas, en ce mois de septembre 2012, puisque je viens de prendre une mutuelle. Plusieurs blessures, en raison de mon activité principale dans le bâtiment, m'ont amené à en faire une priorité. Et oui, métier à risque et pas forcément bien payé. Allons, donnons nous un peu d'estime, ma richesse culturelle me plaît et sur le plan intellectuel, j'ai relevé plusieurs défis avec succès. C'est déjà ça, hein! D'un point de vue manuel, je me débrouille, il me manque un petit quelque chose pour réussir la grande "symbiose". Je pense que mon travail de réflexion est trop lent pour y arriver. Pour résumer ce paragraphe sur la pauvreté monétaire, on se sens tirer vers le fond mais l'on nage pour s'en sortir, parfois, avec une paille pour respirer entre deux apnées. J'espère que cela va s'arranger pour moi, je le pense car mon expérience de la précarité est grande sans avoir été traumatisante. Avec aujourd'hui un métier, je me sens rassuré, parce qu'il est difficile, peu attractif, assez concurrentiel et surtout, sans les spécialisations, accessible aux débrouillards mais je ne le conseille pas, cela peut vous coûter aussi cher que de passer par un professionnel. Comme j'en parle un peu de mon métier, vous pouvez me demander des conseils, je suis à l'écoute des tendances, des fournisseurs et des dernières nouveautés, cela me fera plaisir de donner quelques idées comme la rénovation de salle de bain, avec ou sans douche à l'italienne... Demandez un devis, c'est simple comme un mail.  

 Enfin, sur le plan "agricole", le bilan de mon calcul annuel est à un peu plus de soixante dix kilos (sans patate) pour 2010. En 2011, je m'étais fixé comme objectif une production à 3 chiffres, j'y étais presque. En 2012, les 3 chiffres sont atteints, certes cela relève de l'estimation, la pesée quotidienne devenue laborieuse fût abandonnée. Quelques objectifs pour l'année prochaine, mettre l'accent sur la confiture et surtout prendre soin des cucurbitacées. 

   L'autre responsabilité dans ma vie, mis à part ma famille et mon job était celle de l'association Boom Rang'. Pendant quatre ou cinq ans( à vérifier), j'intervenais dans les différents ateliers pour proposer des activités manuelles et de recherche comme la reliure, le modélisme, les couleurs, etc. Certes, il n'y avait pas foule à se présenter au bureau n°8 de la maison des associations de Toulouse. Mais l'idée a tout de même été soutenue par plusieurs membres de l'association. En quelques années, j'ai réussi à m'assurer un minimum de compétences dans plusieurs techniques et savoirs faire. L'entrée était libre, l'association proposait une activité tous les mois avec deux projets annuels. L'année dernière(2011), nous avons proposé le carnaval et la première maquette d'avion (une cacahuète). C'est une intéressante expérience qui s'est terminée sur un magnifique défilé durant le renouveau du Carnaval de Toulouse.
Parfois, j'y repense en me disant qu'il serait bon de relancer cette association. J'en sais trop rien, cela me semble être logique, l'associatif exige du temps et de l'énergie.

Allez, inspiration...
Le petit résumé de la situation du travail en France pour tenter de bien comprendre notre monde du travail sans tomber dans les écueils stupides de la rumeur. Sous cet angle, je trouve que l'on visualise mieux l'impasse dans laquelle se trouve notre jeunesse.

La première donnée à prendre en compte est celle de la population active. C'est la population de 15 à 64 ans (on s'arrête à ce seuil) sans les femmes au foyer, ni les rentiers. Selon l'INSEE, en 2010, nous étions 28 millions d'actifs sur une population de 65 millions d'habitants. Donc, nous pouvons considérer qu'il y a 37 millions d'individus en inactivité (essentiellement des enfants et des retraités).

La seconde donnée à prendre en compte est celle des emplois du privé. 28 millions d'actifs ( - 6 millions de fonctionnaires dont environ 0,5 relevant du privé ms salarié par l'Etat - environ 4 millions de chômeurs ) = 18 millions d'actifs censés avoir un emploi dans le privé.

Bien sûr, nous ne saurons pas relever les doubles emplois, les emplois rikiki de 3 à 4 h par mois... Je cherche, un résultat qui ne peut être qu'approximatif. Et, c'est globalement, assez peu,18 millions d'emplois.

Pour ce qui est de la qualité, l'INSEE nous dit qu'il y a 49% de CDI et environ 46,5 % de CDD. Concrètement, j'estime que les emplois de la fonction publique en font partie d'où l'hypothèse suivante, il y aurait, en gros, 12 millions d'emplois stables dont 6 millions dans le public. En conséquence, j'en déduis qu'il reste environ 6 millions d'emplois à considérer comme stable dans le privé. Cela fait peu, car il y a pleins de CDI qui ne sont pas stables... dans le privé. Donc, un jeune devrait réfléchir à son orientation vers ces 12 millions d'emplois présumés stables. Il faut aussi le dire, sans patrimoine ou de soutien, caution, familiale, il est difficile d'obtenir  un prêt intéressant avec une banque.

Or, il s'agit d'un point très important. On nous dit les banques françaises ont bien résisté à la crise. On pourrait répondre que leur frilosité est remarquablement élevée. Ce n'est pas le taux d'intérêt qui est essentiel dans l'équation entre le client et sa banque, s'est la prudence. Vous prêtera-t-elle avec une chance de vous en sortir un jour ou mettra t elle le couteau sous la gorge pendant vos prochaines années. Et oui, se sont des choix importants. Les requins et même les escrocs qui ne pensent qu'à vous voir crever à petit feu sont nombreux. Toutefois ne crachons pas trop dans la soupe, certes c'est la stabilité de l'emploi qui garantie un taux d'intérêt raisonnable, la banque est pour les gens sans patrimoine, la seule solution, à ma connaissance, pour acheter de l'immobilier. L'épargne traditionnel, au regard de l'inflation, me semble pour ces dix dernières années, moins intéressante.  ( J'ai toujours rêvé de me lancer dans une étude approfondie de l'inflation. Cette fois, je compte bien la réaliser sans, hélas, l'intéressante contradiction de bons(nes) forumeurs(euses).

Donc, environ 6 millions de salariés de la fonction publique (enseignants(tes) du privé compris car rémunérés par l'Etat, etc.), 6 millions de salariés du privé en CDI, 5 millions de chômeurs (y compris celles et ceux en formation) et environ 11 millions de précaires? Cela va trop vite ce raisonnement, n'oublions pas nos chers patrons et ... surtout, nos commerçants et artisans. Mmmmmh il y a encore du chiffre à prendre...


Allez, c'est reparti, je vais encore reparler de ma petite personne...A la longue, la relecture me gonfle... J'parlerai bien plomberie, chauffage, solaire, bref mes centres d'intérêts du moment.
Bon, pour faire vite, j'aspire à être riche (normal) ou à réussir mon entrée dans les classes moyennes.
Seulement, en France, il y a de plus en plus de riches, de plus en plus de pauvres et de moins en moins de classes moyennes. Une étude réalisée par une banque suisse considère que la France est le 3ième pays par son nombre de millionnaires en dollars... de l'ordre de 2,2 millions de personnes ! Et dires que la France compterait huit millions de pauvres... 
   
C'est bizarre les chiffres, ça évolue, on tire des conclusions sur des millions de gens sans prendre en compte l'histoire personnel de chacun et  on croit comprendre mieux, parfois même avec certitude. Et pourtant,  vous l'aurez compris, se prendre la tête pour des conneries, ce n'est vraiment pas sérieux. Certes, j'essaye d'être au plus juste, mais cela reste ma perception de la trentenaire. 

A 35 ans, j'ai pratiquement 30 expériences en entreprises. Mais il y en a une qui m'a clairement fait réfléchir sur l'état de santé du monde du travail entre 2008 et 2010, les possibilités et les moyens utilisés par certaines entreprises de télécommunication et la gravité de la situation sur le plan intérieur.

Allez, récit de mon licenciement par une entreprise que je qualifie de "délinquante".
Ce passage a été rédigé au printemps 2010, depuis, je ne l'ai pas retouché. Mon sentiment est qu'il n'évoluera pas, car j'estime avoir mesuré mes propos à l'égard de celle-ci et le document ayant été rédigé quelques jours seulement pendant une action intolérable de cette entreprise justifie à lui seul l'ancrâge de ma position.

Il faut le dire, travailler dans un centre d’appel entre 2008 et 2010 s’était s’exposer à de grosses prises de têtes. Le jour de la date symbolique de mes deux années d'ancienneté (2 ans effectués en nombre de jours), cette entreprise me renvoie à mon domicile en me targuant que je ne fais plus partie des effectifs. La lettre n’a été envoyé que la veille, encore un Nième coup de « pute ». Oui, je peux aussi être grossier, à trop être pris pour un con, on le devient également. J'ai vu trop de gens pleurés, trop d'abus d'autorité et en cela trop de souffrances pour ne pas en parler dans ces quelques lignes. Mon regard, vécu et mes explications sur un système de gestion du personnel qui néglige le minimum ; la dignité humaine. Cette entreprise avait un contrat en sous-traitance de trois ans pour un opérateur en téléphonie. Les logiciels et bases de données doivent être assimilés en un temps records, mal conçu et sans index, ni sommaire... C'est mort.
Donc, on est de suite dans le bain, avec une stratégie de la « terreur » pour pressuriser les salariés et obtenir des résultats rapidement. Enfin...des dossiers traités parce que question qualité...Bref, cela ne nous regarde pas. La subjectivité des intervenants en contrôle qualité et tout le long de ces deux années m’a convaincu d’une chose; Juger, s’est un métier. Alors on voit de tout et du n’importe quoi, évidemment le management s’est d’abord la personnalité d’une personne avec son lot de défauts et de qualités. Mais là, j’en ai eu peu, de bons managers sauf un qui se reconnaîtra peut-être et une pour sa gentillesse. Dans ma courte vie d'actif, je me base sur une expérience de 25 entreprises. Au fur et à mesure de notre ancienneté dans l’entreprise, les horaires et les conditions de travail vont nous mettre de plus en plus en insécurité. Les employés livrés aux multiples moyens de pression, un nombre incroyable de manipulations, de conflits liés à des négligences et surtout le bon vouloir de personnes qui ne se sentent plus « pissés » avec un tout petit peu de pouvoir. Bref, le résultat est sans appel, 70 à 80 % de turn-over, progressivement remplacées par des CDD et vers la fin ; plusieurs vagues de licenciements pour virer les CDI. Apparemment, juste avant mon licenciement, il en restait 10%...
Mais alors, comment font-ils, quels sont les moyens utilisées, la finalité quelle est-elle ? Vraiment, j'ai trouvé qu'il s'y passait quelque chose de pas correcte. Autant de licenciements dans des entreprises à profit, ce n’est pas normal. Il s'agit d'un groupe abusé avec une gestion du personnel, lisez le bien ; sadique.
D’ailleurs, la récente étude sur France Telecom, le concurrent, a pointé le service Ressources Humaines dans son dernier rapport… Comme quoi, je n’invente rien. Ayant signé mon premier CDI dans cette boîte, je n'allais pas le quitter comme ça. Mais j’en ai pris plein la tête. Les conflits de personnes, les heures pas payées, des tas de trucs chelou, depuis le début, ils m'en ont fait bavé. Heureusement, mes collègues de galère étaient là, et sans eux je n'aurais jamais tenu aussi longtemps. A titre d’exemple, je viens de retrouver ce court récit sur un passage assez douloureux dans cette entreprise ;


J'ai connu 5 à 6 changements d'équipe, 4 ou 5 changements de date pour le virement de la paye.
Au bout du 3ième changement de date en 3 mois... je ne l'ai pas accepté car ils n'ont pas respecté leur engagement(même à deux jours près, au 3ième changement, ce n'est plus acceptable). Résultat, 6 jours de mise à pied pour 3 h d'un refus de travailler, lequel a commencé à la fermeture de ma banque, et j'en passe,
et j'en passe. Total : 7 jours de mise à pied.
Deux ans pendant lesquels, j'ai souffert le martyr alors que je prenais le train à plus de 65km de mon lieu de travail, matin et soir. J'avais l'impression d'être un rat de laboratoire. Le turn-over est abominable, les pratiques pour vous jeter dehors sont à la fois pointues et lâches. Je ne pensais pas, un jour, rencontrer une telle entreprise. Mon premier arrêt maladie et mon premier licenciement, c'est comme une machine qui cherche par tous les moyens à vous faire pêter les plombs. Bref, une déplorable expérience de travail qui n'est pas, hélas,un cas isolé. Depuis, l'opérateur pour qui nous bossions via le prestataire du même conglomérat plonge de plus en plus dans la dette et la tête des gens. On m'a dit que plusieurs plaintes pour harcèlement moral aurait abouti (faudrait que je trouve l'archive). Pour ma part, au sortir de cette expérience, j'ai juré pour la vie de ne plus JAMAIS leur donné un centime et d'éviter tout s'qui touche de près ou de loin à cette entreprise de M....  Maintenant, s'est terminé et tant mieux. 

Passons...

C'est vrai que j'ai eu du mal à trouver un bon boulot. Je ne pense pas qu'il s'agisse de la tête pour l'emploi ; en été je suis plutôt basané! Non, c'est ridicule. Peut-être mon prénom "steeve", depuis les années 80, ce prénom n'a plus la côte chez les parents des nouveaux-nés (seulement 41 en 2008), non plus, c'est tout aussi ridicule. Cherchons plutôt la raison dans mes diplômes inutiles, peu ou pas du tout reconnus, des erreurs dans mes choix de carrière, une famille éloignée, un petit réseau d'amis(es), ma migration nord-sud (les réseaux de mon réseau m'ont été d'aucune utilité), une vie de couple précoce, une ville rose assez fermée sur ses propres réseaux (à cause de la forte pression démographique, d'un communautarisme assez marqué, Toulouse n'a pas fait la transition parisienne, elle était en train de...  mais les évènements et le martelage médiatique national à la fois électoral et idéologique ont rejeté chacun dans ses cordes), et moi à accepter tous les boulots, je me retrouve, ce jour de récit, à 32 ans avec rien dans un petit département, l'Ariège, réputé pour être l'un des départements les plus pauvres de France... Ma situation n'est pas évidente, je le sais bien, et la première réponse négative pour ma formation a été un coup dur.

Parce que des petits boulots dans une grande ville, j'en trouvais assez facilement, il y a toujours du boulot mal payé, en cdd, à temps partiel où vous y passez le double de votre temps libre, quand ce n'est pas vous qui devez mettre la main au porte-monnaie. J'en ai fait, mais maintenant que je suis plus sur Toulouse, c'est loin d'être évident. Et puis, comme cela se passe généralement bien... bah mes missions étaient renouvelées. D'un côté, on pourrait croire que s'est bien, mais pas du tout, car je n'arrive pas à évoluer. En réalité, la fracture sociale, ça fait des années que je la vois se creuser de plus en plus. Il faut bien le reconnaître, je n'ai pas été aidé dans ma recherche d'emploi. L'avènement des multimédias dans sa phase expérimentale n'a rien à voir avec les possibilités qui nous sont aujourd'hui offertes. Limite, j'crois qu'au moment où j'en avais le plus besoin, l'orientation se posait tellement de questions sur les bouleversements à venir qu'ils ont carrément cessé de travailler. Cependant, tout n'est pas gris, je pense avoir eu plusieurs employeurs de qualité. De toute façon, cela s'est globalement bien passé. En faite, ma situation est assez simple à comprendre. J'ai choisi ma vie de couple à la carrière. Dans les milieux où j'avais une chance d'évoluer, les mentalités  sont tirailler entre un conservatisme destructeur, le plus souvent stérile, et, le bon sens d'une intelligence  féconde en avenir cloisonné dans un univers de persécution administrative. (la phrase est belle...). Bref, j'ai peu de regret.
Forcément, la politique m'insupporte à la mesure de la régression  de ces dix dernières années. Il est loin ce temps de notre grande équipe de Zidane. Je me rappelle, à cette époque, je jouais au foot en club. Les médias parlaient peu de l'équipe de France, l'après Platini avait laissé de nombreuses années sans résultats  et les mauvaises langues s'étaient finalement...étouffées. Pourtant, je me rappelle de cette coupe d'Europe  en 1996, il y avait de l'idée dans cette équipe de black blanc beur. Puis, en 1998, nous avons remporté le mondial suivi en 2000 de la coupe d'Europe. Dès lors, les médias n'ont plus cessé de mettre sous pression les joueurs. C'est comme le cas très récent des handballeurs. Cela devient tellement systématique qu'une  règle mathématique pourrait être édité. Ces derniers gagnaient toujours et depuis longtemps, tellement qu'on en est arrivé à les considérer avec beaucoup d'estime. Alors forcément, il fallait que les mauvaises langues s'en mêlent et dans ce que j'appelle un véritable lynchage public humilie ces joueurs et leurs familles. J'ai vu les sommes en question qui auraient été pariée... c'est ridicule, minable, sans intérêt, totalement rien à foutre.

Tous ces exemples, il y en a tellement, pour vous dires à quel point je suis méfiant à l'égard des journalistes d'actualités à gros salaires (30 à 40 000 euros par mois...). Etant métisse, j'ai vu l'étendue que pouvait avoir une manipulation politico-médiatique sur une société qui est déjà en mesure de vous jeter dans l'impasse...ça me suffit. Depuis combien d'années le débat tourne-t-il autour des immigrés et de la jeunesse? Au moins 15 ans, l'étendue de ma vie d'électeur français. En faite, il nous cache les vrais problèmes et les vrais commanditaires de ces mêmes problèmes... des gens richissimes planqués dans des postes de rentes d'Etat, ou devenu rentier par la communication. Je le rappelle... 2,2 millions de millionnaires sachant qu'un  1 million d'euro s'est un peu plus de 800 smic soit environ 66 ans de travail.
Bref, quand je vois le nombre de voix de l'extrême droite dans les villes et département de riches...je me suis toujours dit qu'eux ils prenaient vraiment le petit peuple pour des cons. C'est comme le nombre de 4*4 à Paris. Bref, j'ai eu de nombreuses lectures sur ces thèmes pendant mes glorieuses études universitaires, et il est vrai que les gens médiatiques sont utiles et nécessaires à la société, mais en communication de masse, les publicitaires le montrent bien, "plus on est visible, plus on marque les esprits". Ce n'est pas pour rien que vos boîtes aux lettres sont pleines de publicités, que même les comptines pour enfant de youtube ont de la pub.    Bah ouais, c'est ça le problème, une société qui change mais une visibilité faussée par les agents de la communication nationale. En France, sur deux générations, c'est presque 20% de la population qui est d'origine immigré. La télé, elle avait bien commencé avec, par exemple, notre cher Smaïn national. On pourrait me dire, maintenant, il y a Djamel... Et non, il n'est pas sur les chaines publiques et même pas dans les émissions du rire. Bon, maintenant j'ai plus la télé alors j'm'en fous de tout ça, vous rigolez, payez 125 euros alors que la montée du racisme, s'est d'abord eux, les coupables... J'suis pas maso. Il fallait juste faire de la place aux nouvelles générations et mettre au placard la perversité politique des plus ambitieux. Maintenant, nous sommes dans une société néoconservatriste où il va être difficile de ne pas être emmerdé par un vieux ou une vieille à la retraite qui refuse de lâcher prise. Dans certains secteurs et mêtiers, cela ne pose aucun souçi mais dès que la communication rentre en compte... la transition va être longue, très très longue...

Cela me fait penser à mon enfance, j'ai grandi dans un petit village à l'ouest de Paris dans la Beauce.
Une enfance plutôt heureuse jusqu'au divorce de mes parents. Certes, j'ai un peu souffert d'être parfois vu comme "l'arabe" du village. Un peu, parce qu'à vrai dire, je me suis peu vu ou considéré ainsi. Mes parents m'ont fait chrétien catholique ( j'ai pas été au catéchisme, ni fait ma communion, cependant, j'ai grandi dans les mariages, fêtes et baptêmes normands)et je ne parlais pas un mot d'arabe (malgré un père musulman), alors forcément, je n'y comprends rien au trip de l'ethnicité, et encore moins au trip confessionnel. Disons qu'à peu de chose, j'aurais pu être musulman. Bref, cela ne m'empêche pas de dormir, ni de croire en Dieu. C'est ainsi, alors j'me prends pas la tête avec ça. Par contre, je n'admettrai jamais que celle ou celui qui pense y comprendre quelque chose prennent le droit de me déshumaniser.

Il y a 20 ans, de tristes pages ont été écrites. Cela se passait dans l'unique restaurant du village où le leader de l'extrême droite tenait meeting chaque année. Les pires années, les racistes salissaient les murs de notre unique abri-bus avec haine, et sur le goudron des routes, ils y inscrivaient des injures avec des rouleaux de peinture.
Quand j'y réfléchi, je passais régulièrement avec la voiture de mes parents, le bus de l'école ou mon vélo sur ces injures racistes. C'était grave quoi (ce n'étaient pas des tags, ni des grafs mais des mots violents et antisémites). Ma petite jeunesse, j'en avais pas conscience, mais j'ai grandi dans cette atmosphère où à quelques kilomètres de notre domicile, des jeunes cinglés de l'extrême droite avaient tiré pendant plusieurs heures à la chevrotine et au gros calibre sur les gens de la cité des Chamards à majorité maghrébine. Cela avait fait la une des journaux. A l'époque, la ville sortait de 4 ans d'extrême droite. Et puis, il y avait l'ouverture de la chasse, trop dangereux, mes parents nous interdisaient de sortir jouer dehors, les plombs des carabines, parfois, dégringolés de la toiture. C'était ça aussi mon enfance, mais rappelons-le, il y a aussi des gens très bien en Beauce, ceux ne sont que de glauques souvenirs que je vous donne là...les tristes pages. D'ailleurs, durant l'été 2011, des injures raciales et anti-religieuses ont été écrites en rouge sur les murs à quelques centaines de mètres de mon domicile. Si si ... en Ariège. J'ai hésité à aller porter plainte, cela m'a écoeuré de revoir ces choses là. Puis, j'ai regardé les résultats des dernières élections pour me faire une idée de là où je vis. C'est à dire, un peu plus de 200 voix pour l'extrême droite sur plus de 5000 votants et autant de non votants... Conclusion, une toute petite minorité de gens parmi laquelle il doit se trouver quelques exaltés... C'est un sujet qui me saoule, et dans le fond j'dois être tout aussi réact qu'eux. Mais en regardant, les résultats des dernières élections législative, la candidate de l’extrême droite à plus que que doublé son score avec un peu moins de 800 voix. J'ai regardé les résultats dans d'autres communes qui n'avaient rien à voir, la tendance est la même en moins prononcée. Car en Ariège, j'ai assisté à un véritable matraquage de l'affichage. Au début, j'en arraché quelques unes, comme d'hab'! Mais là, cela devenait du délire, deux jours après une nouvelle affiche étaient collée. Tous les axes de passage ont été clairement identifiés et méthodiquement entretenu. Déjà qu'avec la pub j'ai du mal, celle de l'extrême droite s'est pire.       Vous vous rappelez des quelques lignes rédigées plus haut sur la manipulation politique et le matraquage publicitaire, bah voilà, tout est dit. Juste comme ça, c'est interdit par la loi, d'autres partis ne le font pas. Tout ce pognon de dépensé avec toute cette encre d'impression de déverser dans le terroir ariégeois, les sols sont pollués pour au moins dix ans. 
Donc, très clairement, l'extrême droite me semble avoir des vues sur l'Ariège. Pourtant, on n'est pas dans le Var. Y a pas la mer, ce n'est pas le même tourisme et ce n'est pas un département de millionnaires. Remarquez, quand j'ai vu des sites mettre en avant la "souche" ariégeoise, je me suis posé des questions . En plus, pour attirer, il balance tous les bons coins à champignons...Argh! Que voulez vous que je vous dises de plus, l'extrême droite s'est des spécialistes de la manipulation. Tous aux abris! Putain, comme si on avait pas assez de galère comme ça avec 12% de chômage et tous les gens perchés de l'Ariège.  

Mon père, le courageux, est d'origine marocaine et ma mère, la téméraire, d'origine française de la Normandie du débarquement de la seconde guerre mondiale. Entre parenthèse, j'aime bien ajouté le petit descriptif, ayant souvent visité les cimetières des soldats, il s'est passé un truc là-bas que j'aurais pas voulu le vivre. Si jeune, si  nombreux...
Bref, pour en revenir à mon enfance et à ces insultes répétées, vous le savez inconsciemment, elles sont contre vous. Elles vous blessent. Et pourtant, vous vous sentez peu concerné.
Peu, parce que votre village s'est d'abord vous, votre famille, vos copains et copines, vos voisins et voisines, avant le passage, des étrangers... Et puis, à plus de 30 ans, cela vous semble tellement débile, d'autant plus avec 20 ans d'écart. Une fois, mon ancien instituteur s'était interposé. Si mes souvenirs sont bons, il y a même eu une bagarre, mais l'année d'après, il a demandé sa mutation parce qu'il n'en pouvait plus des menaces envers lui et sa famille. 
C'est peut-être ce brave monsieur, qui m'a donné l'envie de devenir professeur, de donner une seconde chance à l'éducation nationale et de reprendre mes études après le BAC, peut-être?

Non,
Né en 1978, je faisais partie de cette dernière fournée des appelés au service militaire.
Ayant arrêté mes études après le baccalauréat, et les courriers de plus en plus pressant, je me suis inscrit à la fac en histoire. On m'avait dit que la fac s'était pas possible pour moi...
J'ai tout de suite adhéré au système, il était adapté à ma mesure. Et maintenant, j'aime bien dire ça ;
"Au final, j'en ai pris pour cinq ans!"

Mais, ne grillons pas trop vite les étapes.
Forcément, de l'adolescence à mes premiers pas d'adultes, je n'étais pas bien. Certes, quelques problèmes familiaux sont venu troubler "le bonheur dans le pré". Mais, j'ai commencé à ressentir qu'il y avait quelque chose qui clochait. Une espèce de décalage entre le miroir de la société et ma réalité de jeune.
A 11 ou 12 ans, j'ai commencé à écouter en autre du RAP. A la même époque, j'ai aussi eu ma période Hard Rock avec un disque et un T-shirt de Iron Maiden (Voilà, c'est dit!). Non, plus sérieusement, se sont les émotions et parfois les vérités chantaient par les artistes lesquelles me plaisaient. En plus, l'idée qu'il existait des endroits avec un creuset culturel intense m'intéressait. Et, il y a de nombreux textes qui vous tirent vers le haut, vous donnent du courage et la volonté de se dépasser. Le tout, s'est de faire la part des choses entre le théâtre, la rime au sens et l'histoire vécu. Puis, d'année en année, en connaisseur averti, j'ai encore ressenti le décalage qu'il pouvait y avoir entre le miroir social et la réalité d'un mouvement musical. Comment on pouvait réduire un artiste, même une culture musicale à une phrase et parfois même un nom péjoratif...Découvrir qu'un professeur pouvait dire de grosses "conneries". En 20 ans, cette culture est restée plutôt sombre, le plus souvent caricaturé, jusqu'au retour du rock remis sur le devant de la scène (et encore, ils ont eu à subir, en leur temps, le même conservatisme).  En gros, cela reste une influence importante de ma vie. De l'adolescence à la trentaine, la musique je l'aime violente, engagé, déluré, entrainante, qui vous empoigne, vous  élève et vous  évade de  nos servitudes quotidiennes, j'aime aussi quand elle vous brise le cœur! Une place à part, sur le pied piédestal, est pour le reggae qui a toujours été ma musique préférée. Les concerts des grandes stars ont jalonnées ma jeunesse.
Bref, de l'adolescence à mon jeune âge adulte, ma principale préoccupation était de me rendre le week-end à Paris pour la fête (les premiers sound system, les concerts reggae et quelques soirées underground) avec les potes en quête de terrains de basket-ball et de filles (sur ce point, j'étais pas vraiment doué).
De cette époque, on peut dire que j'étais ;

"Un méga-galérien des transports en commun, un auto-stoppeur "brillant" et un observateur social hors-norme."

Évidemment, ce vécu plutôt mouvementé, a façonné mon regard sur la société. Issu de cette grande banlieue ouest(la campagne plutôt huppée), entourée de coins fameux Dreux, Trappes, Mantes la Jolie, nous avons eu "la chance" d'être peu confronté au communautarisme. Mes camarades, la famille et les amis, nous formions une seule et même communauté nourrie de nos différences. Et encore, sur ce point de la "différence", il me semble que cela n'avait aucune importance. Aujourd'hui, cela n'évolue pas assez vite dans ce sens, certes la TV change un peu depuis un an ou deux, mais dès qu'il y a discussions politiques, je constate régulièrement les mêmes stigmatisations et débats remisés depuis longtemps dans les cagots de ma mémoire de l'histoire de France.

Je n'ai rien contre le communautarisme, surtout en temps de crise, cela peut être utile, entraide, soutien, emploi, personnes avec les mêmes centres d'intérêt...
Pourquoi, et pourquoi pas, à vrai dire, j'm'en fous, dans la mesure où celui et celle qui n'entrent pas dans ce schéma ne soient pas contraint au silence, ou craignent pour son existence. Par contre, je déteste l'utilisation
de l'ethnicité ou de la confession à des fins de glorification personnelle, ou pire, d'appel à la méchanceté envers toute une communauté. Il faudrait aussi prendre en compte l'aspect générationnel. La France vieillit, et l'évolution du jeune paradigme de la chute du mur de Berlin peinent à s'imposer. Un mec normal, il devrait dire "j'me casse à l'étranger, içi, il y a trop de problèmes, et encore plus à venir."
Mon rêve de gamin s'était de vivre sur un voilier, et avec les années qui passent, je me dis qu'il avait bien raison ce gamin. Mais, comme vous le constatez par vous-même, et peut-être vous aussi, je(on)reste, un peu comme des "masos" avec cet avenir moins vert qu'hier. C'est comme ça.

Bref, dans une petite conclusion vite expédiée, je dirais pour me qualifier ;
"je suis un con de libéral". Mais pas un connard. Un con parce qu'un peu dur de la feuille, trop souvent pris pour un con donc attaché à des principes à la con, et libéral dans le sens d'une libre évolution, source d'éveil et de leçons. J'aurais pu dire " un con d'anarchiste" mais ça aussi on ne l'aurait pas compris. Le point commun entre le libéral et l'anarchiste s'est la magie de la liberté, de ses choses qui se créent et s'équilibrent naturellement. C'est : "le sel de la vie".
A ne pas confondre avec le connard, ou la connasse, qui est contre toutes formes de plaisir hormis les siens et sans partage. On en croise souvent à la pêche, lorsque la pêche de nuit n'était pas légalisée en France, s'était les premiers à user de la délation.
Surtout, j'essaye d'être positif malgré l'adversité et les nombreux défis que ma génération se doit de relever. D'ailleurs, elle n'est pas la seule, les années et même les décennies passent et si peu dans notre  horizon. Politiquement, je suis un modéré de gauche qui commence à croire à la manière forte contre l'impunité des riches de ce pays. Aussi, je ne vois pas d'un mauvais oeil l'extrême gauche. Cela peu sembler  incompatible avec l'emploi du terme libéral, pourtant, de la concentration du capital à la monopolisation de pans entiers de l'économie par des multinationales... je trouve qu'une aspiration à un libéralisme plus humain, ce n'est pas n'importe quoi. Certains(nes) me traiteront de "gaucho" comme diront les sales "fachos" qui comprennent rien. Mouais... Disons que je vis de plus en plus mal l'intolérance et la désintégration sociale...


Un peu timide aussi... Cela vous semble étrange ? Je crois que s'est lié à mon éducation. Avec moi, on peut discuter, et je comprends tout à  fait l'existence de désaccords. D'ailleurs, je parle sans détour de l'extrême droite, des riches et de celles et ceux que j'estime appartenir à l'oligarchie des communicants.  Bien qu'ayant des avis tranchés sur certaines questions de société, j'aime bien les avis contradictoires, s'est constructif dans l'honnêté, la courtoisie et surtout sans méchanceté. Surtout, je trouve là un terrain juste, car nos positions, notre vision du monde, peut être chahutée, malmenée... Cela nous invite parfois à la modération. Bref, le principal s'est d'exprimer, penser, exister et réaliser sans s'opposer à tout sans raison justifiable.


Dans la mesure où je me réclame d'un paradigme de tolérance et d'intégration, la TV m'ennuie ou m'exaspère, et puis quelques chiffres nous séparent, leurs salaires et le prix de la redevance TV.
Alors je fais pleins de trucs, comme ce blog et pleins, pleins de choses différentes car je ne passe pas 3H25 devant mon téléviseur par jour! Vous vous imaginez 3h25 par jour, cela représente 1186h par an, c'est à dire 49 jours (non stop) soit 1 mois et demi devant le téléviseur. Sur notre activité, cela revient à dire que nous passons 20% de notre temps d'éveil devant la tv. Sachant que l'on travaille approximativement 1700h par an, cela correspond à environ 70% de notre temps de travail !!! Faut être maso, hein

Sinon, économiquement, je fais de mon mieux. De longues périodes de précarité ont jalonnées mon parcours d'où, il me semble, certaines qualités de gestionnaire. A 9 mois de mes 7 années de bloggeur, j'ai enfin l'impression de me réaliser sur le plan professionnel. Travailleur dans l'âme, cela me désolait de n'avoir que des cacahuètes en tout et pour tout. Parce qu'il devient nécessaire d'avoir un mêtier pour sans sortir, et savoir se préserver, car travailler à tous prix dans une société de riches et de pauvres, s'est oublié qu'ils ne mettent pas les mains dans le camboui. Donc, ça use physiquement et psychiquement.


Pendant de courte période, j'ai connu le RMI et le chômage(c'est un peu mieux pour le mental). D'une manière générale, j'ai accepté un tas de boulots différents, et s'est là je le crois, une de mes erreurs. Certes,
chaque boulot est une expérience qui nourrit la personnalité de compétences, on apprend toujours un truc. Cependant, il est préférable, jeune, de s'orienter vers des emplois(même précaire et saisonnier) en rapport
avec le mêtier qui nous intéresse. Sans mêtier, c'est vraiment la galère.

C'est comme ça que je suis devenu plombier-chauffagiste, à la suite d'un virage à 180° devant le monde du silence. Juste pour l'anecdote, malgré mes diplômes universitaires et mon inscription en CAPES, je n'ai jamais donné de cours par l'intermédiaire des organismes privés de cours de soutiens. Certes, il avait mon CV et mes coordonnées mais à priori, je n'avais pas le profil. Si à ce niveau, cela ne marche pas, vous pouvez vous imaginez...ce monde du silence.

C'est vrai que l'adaptation s'est un peu ma vie, avec la transition francs-euro, s'est moi qui l'ait prise dans la gueule, l'inflation. Lorsque nous sommes passé du papier au numérique, s'est moi qui cherchait du boulot dans les sites tout pourri sans référence. Le repli identitaire de ces dernières années et l'émigration, "seul",
j'y ai fait face avec la solitude d'être sur une coquille de noix au milieu des péniches, des hors-bord et des
jet-ski. La transition assedic-anpe, je l'ai vécu, et mon souhait le plus cher était d'y obtenir une formation  pour avoir...enfin, un mêtier. C'est pas facile de s'y retrouver, quand la société a déjà du mal à s'y faire. La crise, malgré la protection de mes parents, elle m'a enfanté. 

Ce point de l'adaptation est important, je pense avoir réussi à poursuivre mes études dans le supérieur parce qu'il y avait peu de proximité avec l'enseignant. Cela me convenait cette distance, je pouvais travailler sereinement, à mon rythme. Certes, nombreux sont celles et ceux qui n'y arrivent pas. Ils ou elles, ont besoin de coup de matraques pour s'y mettre. L'université, s'est une autre façon d'apprendre, aussi douce qu'elle est violente dans sa sélection naturelle. Avec le temps, les réformes et les pressions familiales de placement social, je  crains que cette institution devienne un mirage comme tant d'autres aujourd'hui. Scolarité d'un élève moyen, cela m'aide beaucoup de l'avoir été et de l'être, car j'aime la clarté.
Et puis, disons le aussi, le modèle universitaire formait les cadres responsables d'un grand nombre de secteur  avant d'être pillé  de ces débouchés professionnels par la privatisation de la formation au sens strict du terme "privé". C'est tout particulièrement vrai dans les sciences humaines. A mon avis, cela doit être en lien avec Mai 68? En simple exemple, bon nombre de journalistes étaient issus de l'université avant la création des écoles de journalistes à tendance droitière. Bref, j'aime pas qu'on me prenne pour un demeuré par le genre arriviste, air supérieur, sorti d'une école couveuse pour futurs irresponsables qui brassent les millions avec foutisme, recrutent sur opinion et abuse de ses relations.

Allez, poursuivons ce périple auto-biographique avec le récit d'un concours qui ne s'est pas bien passé ;

Il y a peu de temps, j'ai passé un concours pour suivre une formation de deux années dans une école qui vous forme à un métier au mieux à 1250E net au pire à 1050E net par mois. En gros, il est nécessaire d'être motivé. Ce qui m'a semblé être le cas, sinon je ne me serais pas présenté. Bref, ce concours d'entrée m'a coûté 170E pour un écrit, un oral et des résultats humiliants. Les tests psychotechniques étaient nettement plus difficiles que dans mon livre et un imbécile à demander si l'on n'avait des points de décompté en cas de réponse fausse. Le surveillant n'a pas répondu clairement laissant planer un doute. Dans l'incertitude, je n'ai pas pris ce risque. Je me suis planté, mais bon, il y avait bien longtemps que je n'avais point fait de mathématiques. Ça m'a tout de même plu. Par contre, j'ai pas aimé avoir ma copie au-dessous des autres à la fin de l'épreuve. C'est un vieux réflexe paranoïaque.
Normalement, je devais être convoqué pour l'oral. Le jour de la date limite d'envoi des convocations, j'appelle car je n'avais toujours rien reçu. On me dit qu'il s'agissait d'une erreur, un problème technique. Bref, je me rend à cet oral où j'y passe les trois entretiens. A la réception du courrier, un mois plus tard,
à la lecture de mes notes(qu'est ce que j'aime pas être noté pour des trucs comme ça...). Deux des trois me sont apparus injustifiées. Non seulement, elles étaient basses, mais l'une des deux m'est apparue trop excessive (d'un point), je ne vais pas non plus en faire tout un fromage. Cependant, ce n'est pas compliqué à comprendre, je paye 170E, ce n'est pas pour me sentir humilier à la sortie du concours. C'est vrai, je n'ai pas effectué de prépa...mais il ne faudrait pas trop exagérer non plus, vu le salaire à la sortie et l'incertitude des décisions politiques à venir. A mes yeux, le minimum acceptable n'a pas été respecté.

Ah vraiment, ça saoule la France, et avec une reproduction du système en plus étanche, je ne vois pas la sortie. Malgré tout, j'suis pas de ceux qui voudraient que ça pète. Je ne me considère pas comme un révolutionnaire. Avec un lourd passif d'observateur social de nombreuses manifestations en capitale et province, l'instrumentalisation du mécontentement populaire (parfois à bon escient) est une "science" inexacte. Et puis, je pense que s'est faire le jeu des courants anti-démocratiques, ceux qui prônent ou travail en silence à une espèce de "dictature modéré"... Comme si une dictature pouvait être modérée?! C'est absurde. Figure de style... c'est une oxymore! deux termes opposés. Bref, il y a des gens qui devraient apprendre à se remettre en question avant d'accuser leur prochain à tort et à travers.

Ma motivation à écrire sur tout et rien, j'en sais rien, j'ai toujours aimé ça. Rédiger des phrases, c'est tellement beau, et puis, cela me permet de travailler mon français... A mon avis, c'est également pour me comprendre et offrir un témoignage citoyen à celles et ceux qui cherchent des réponses. J'ai bien compris que les gens comme moi, généralement, ils ne font pas trop d'étude. Et oui, je suis du genre... hyper-actif!  Encore que...avec le temps, on change. A bien y réfléchir, ce n'est pas être hyper-actif, ce n'est qu'être jeune... J'ai fait des erreurs de parcours dans ma vie, issu d'un milieu modeste où j'ai été, disons le, chouchouté, je ne pense pas avoir été exigeant. Ayant quitté le toit maternel assez tôt presque par tradition, mon apprentissage s'est fait au jour le jour, avant de commencer à me projeter dans l'avenir. Je parle peu dans ces lignes, des autres, mes proches, familles et amis(es). C'est là, à mon  avis qu'intervient l'intimité. S'il y a un besoin d'exprimer le cœur de ses relations humaines, cela m’apparaît plus respectable d'éviter d'en parler sur un blog. Les autres, s'est super important dans la construction identitaire. Les autres m'ont énormément apporté, j'estime avoir eu la chance de rencontrer des gens formidables. Toutefois, c'est mieux d'en parler avec un psy, ou un(une) confident(e). Essai d'écriture parmi tant d'autres, mon vécu, je le résume à quelques réussites et quelques erreurs.

Vouloir se construire soi-même s'est dur au 21ième siècle. Il y a beaucoup d'ornières. Le système est construit sur des murs administratif (j'avais horreur de ça, parce que je faisais parti de ses gens qui demandent rien à personne et qui mettent des journées entières à rédiger une lettre de motivation). Mais si tu n'as pas l'écriture, l'administration te bouffera tout cru. J'ai compris qu'il fallait être capricieux dans cette société, envieux et tous les défauts du monde pour être un bon prédateur économique. Mais bon, j'préfère être simple avec ma petite clientèle convenablement servi. Etre gangréné par la négation de ma personne, cela ne m'intéresse pas. De toute façon, on m'a pas donné le choix. En gros, l'Administration, si tu te bouges pas le cul, t'auras rien et même si tu as des droits, tu risques de n'avoir rien. Il ne faut pas non plus s'attendre à ce que l'administration s'intéresse aux arnaques de masse des grandes entreprises. Je vous rappelle que sur les bancs de l'Assemblée et du Sénat, des patrons se trouvent parmi les faiseurs de lois. Est ce un mal? Cela dépend du niveau de corruption et de l'étendue des agissements secrets organisés sous la phrase magique "  Ils ne comprendront pas! C'est un mal nécessaire..." Bref, il y a des progrès de fait dans la transparence de l'Etat central. Bref, à notre petit niveau de consommateur, le législateur à parfois tellement bien(ou mal) fait son travail que pour vos remboursements, vous allez devoir batailler dur. Je crois que ce point est très sérieux et qu'il faut y être vraiment attentif car la sélection sociale ( on dehors de l'incontournable bouche à oreille) me semble en partie fondée là-dessus. C'est une forme de Darwinisme sociale fondée sur la capacité d'endurance administrative de l'individu.
En gros, demandez à vos gamins de remplir vos papiers administratifs, c'est la meilleure école.

Alors maintenant, parlons de mes études...
Arrivé en 1998 à Toulouse, j'y ai repris l'année suivante mes études lesquelles étaient restées en dent de scie. Avec mon bac technologique des aménagements et de l'environnement, je me suis inscrit en histoire à l'université du Mirail. A force de persévérance, avec un gros travail dans les bibliothèques de la ville, j'ai réussi à donner à ma mère des diplômes. Mais j'ai pas eu le mêtier comme le souhaiter mon père. Etudes courtes qu'il voulait, aujourd'hui, je lui donne un peu raison. A la fin de mes 5 ans d'études en histoire, je me suis dirigé vers l'iufm en documentation. Pour moi, il était préférable d'ajouter cette corde à mon arc en passant le concours d'enseignant dans deux disciplines. En plus, le CDI, j'ai toujours trouvé ce lieu à mon goût. Malheureusement, j'ai vite déchanté. Le CAPES documentation s'est avéré être très difficile. Trop, pour quelqu'un qui bosse à côté et prépare une autre discipline. Et le CAPES d'histoire, pratiquement impossible, lorsqu'on s'y prépare pas à temps plein... Après deux tentatives, dans une période de réduction importante des postes, j'ai arrêté de le passer. C'était au-dessus de mes forces, n'ayant plus de bourse, l'obligation de travailler à temps plein s'est imposée d'elle-même. Disons le aussi, mon niveau en français dans une académie comme Toulouse...s'est chaud pour des concours à peu de places. A cela, vous ajoutez un concours tous les ans le jour de mon anniversaire... ouh qu'il est beau le cadeau!? Alors j'ai arrêté de rêver, trop de  réformes de l'éducation nationale m'apparaissent absurdes et même contraire à sa fonction première...former. De toute façon, un ministère consacré à l'élitisme qui dénigre et même méprise sa majorité, cela n'a aucun sens. Bref, bon courage à vous, enseignants(tes) et étudiants(tes).  Enfin, le plus abusé,  le ministère de l'éducation nationale a modifié la correspondance de mes diplômes universitaires obtenus avec la sueur de mon front. Ainsi, j'ai obtenu un DEUG qui est un diplôme de deux ans d'étude. Puis une Licence que l'on obtient en une année. Désormais, il faut trois ans pour obtenir la licence...exit le Deug. Donc en gros, le mec ou la nana qui est contrainte d'arrêter ses études au bout de deux ans... il ou elle l'a dans le baba... Enfin et surtout, mon dernier diplôme,  la maîtrise d'histoire, une vraie épreuve durant laquelle je me suis dépensé sans compter jusqu'à aller chercher des documents sur mes propres deniers dans d'autres pays, ce diplôme est réduit à un master 1ière année me fermant par la même occasion les portes du DEA... En gros, je perds un an d'étude... Alors forcément, aujourd'hui, je ne supporte plus de limiter ma vie et mes activités à un hypothétique ;

 "faut que j'révise".

C'est clair, l'éducation nationale, j'ai donné de ma personne, elle m'a pris de ma vue et appris une méthode avec pleins de trucs intéressants (mon parcours me semble vraiment des plus sympathiques et des plus complets.). Cependant, je reste assez critique vis à vis du niveau exigé (beaucoup trop élevé par rapport
aux travaux universitaires des années 60). Les limites physiques de nos cerveaux me semblent être mis en danger trop fréquemment (et dire qu'ils ont encore augmenté le niveau d'exigence pour le CAPES, s'est vraiment du grand n'importe quoi) et le décalage entre la société et le niveau de français peut provoquer un rejet, voir, être interprété comme ridicule. Enfin, je le connais plutôt bien le système éducatif, imaginez 23 ans(officiellement 24) à être éduqué, 9 lieux de formation allant de la filière généraliste à la filière agricole, des lieux de formation fermé (internat) et ouvert (fac), du public et du semi-privé. Alors que dire de plus général que ; il y a des gens très bien et des gros(ses)cons(nes), comme partout me direz-vous. Bah ouais, s'est aussi une question sociale, d'où mon rejet catégorique des fichiers élèves.
  Toutefois, si j'ai réussi à aller aussi loin dans les études, s'est grâce à de très bons professeurs portant en eux les valeurs  humanistes d'hier ( parce que celles d'aujourd'hui, j'les trouve de plus en plus chelou) et s'est aussi, par la suite, grâce à ma prise de distances avec ce système, lequel m'a rattrapé (enfin ce n'est qu'une hypothèse) vers la fin de mes études. J'suis comme ça, quelqu'un de timide, parfois antipathique, et lorsque l'on me connait bien, plutôt cool, qui va à l'essentiel, et qui évite les prises de têtes. Disons qu'à l'université, j'ai appris à travailler seul et à faire des choix entre tentations et révisions.  A mon avis, l'agrégation aurait été davantage adapté à mon profil car aujourd'hui, il s'avère que les jeunes préparant le CAPES mutualisent leurs travaux... On s'achemine vers une autre époque. Faudrait que je vois si elle n'a pas été réformée, elle aussi. De toute façon, j'estime que le système éducatif n'est plus en adéquation avec son temps, malgré le boulot des enseignants, trop de contraintes, trop peu de moyens, une société de plus en plus clivée et une concurrence devenue avec le temps déloyal entre le privé et le publique. Certaines évolutions du système éducatif vont l'améliorer, tout n'est pas sombre, mais dans l'anarchie de l'offre démultipliée de formation  et l'évidence de la fermeture des propositions sur le bouche à oreille de réseaux en vase clos... A voir. Surtout, il faut regarder le nombre de métiers préparés par le privé et le peu "d'élu" du public dans ces mêmes métiers pour s'en convaincre. C'est vrai que je me voyais bien dans ce métier de prof, plutôt conscient des problèmes sociaux, patient et nerfs solides,  j'aurais peut-être su gérer, peut-être, sans l'être, nul ne le sait vraiment. Allez, le dernier coup de griffe : c'est assez navrant  de constater une telle schizophrénie entre une autorité administrative conservatrice du 4ième âge et des ados de la crise. Mais toi gamin qui me lit : faut savoir lire et écrire pour pas se faire baiser pour ça tu as une technique très simple et efficace. Tu lis des livres qui te plaisent, tu soulignes les passages importants et  tu fais des résumés. Mais s'est pas tout, faut être bon en mathématique, t'as pas le choix, faut savoir compter ses sous à la fin du mois parce que ton employeur sera peut-être une ordure.  Ok les gamins, alors travailler bien à l'école, à la maison ou à la médiathèque, et sachez très tôt vers quel métier vous souhaitez vous orienter... un stage s'est bien quand on vous donne un peu de pognon. Allez, bon courage. 

Dans la lignée paternaliste, j'avais ce paragraphe qui traînait;
Un jour, à l'école, on m'a dit "le mérite" ? J'y crois plus, heureusement, des exemples sont là pour me contredire mais se dépenser sans compter pour les autres...Il faut aussi et surtout penser à soi. Sauf que toi le jeune, continue d'y croire, au mérite. On peut tout faire si on s'en donne les moyens. Par contre, il ne faut pas négliger cette âge, 25 ans, au-delà il te sera difficile de te former. Alors si j'ai un conseil à donner, assurez-vous un mêtier avant de vous orienter sur de longues études incertaines. C'est comme ça, et cela n'a pas changé.

Bref, aujourd'hui, je vis en Ariège, au pied des montagnes et des grands espaces, moi, un gamin de la Beauce où la faune se résumait à des lièvres et des corbeaux, la flore de céréales. c'est beau. La jeunesse qui s'entassait dans la ville me manque un peu, mais je vieillis aussi. Le plus dur à vivre, s'est la "sinistrose des campagnes". Je la connais bien, avec la pêche j'ai passé de longs moments, parfois seul, dans la ruralité, en parcourant les lacs et les rivières de nos beaux départements à la recherche de gros spécimens. Ce n'est pas toujours facile. Les offres d'emplois sont plutôt rares...
Bien sûr, j'ai cherché à connaître la ville avec une vie urbaine qui n'est pas en reste. Avec 2 ans à Paris dans le 11ième à 500 mètres de la République pour ma dernière année d'histoire : un trip méga pauvre avec des souvenirs mémorables pour une période étrange et pleine d'inquiétude.  Le plus beau souvenir s'est ce jour où je suis rentré dans le sacro-saint temple de la Sorbonne pour y retirer le dossier d'un concours prestigieux dans les coulisses boisées de cette institution. Peut-être la dernière fois que ce dossier a été retiré sur place avant l'avénement d'internet. Certes, j'avais atteint le niveau d'étude minimum requis, mais je n'y ai pas cru, la barre était tellement haute. C'est avec curiosité que j'ai regardé.
Surtout, Paris, je la connaissais déjà plutôt bien, étant jeune, nous montions pratiquement tous les week-end, mais je n'y avais jamais eu mon chez moi.  Or,  cette fois-ci, j'y été dans mon nouvel habit de "chercheur d'emploi" fraîchement diplômé! Toutefois, ce Paris m'a semblé hermétique, trop loin de mes idéaux.

Et Prague, l'autre capitale, une merveilleuse aventure où la chance m'a fait rencontrer des gens formidables pendant un séjour ERASMUS de deux trimestres. Enfin, ne l'oublions pas, la Rose de mes études où la belle Garonne s'écoule inlassablement. En 14 ans, la petite ville étudiante de province où la vie n'était pas cher et les appartements accessibles, a complètement changé. C'est devenu comme Paris et les Yvelines de ma mère, quitté à l'âge de 18 ou 19 ans ; très cher et super difficile d'y trouver un logement. Ce n'est qu'en partant à la campagne que j'ai retrouvé le sentiment d'évoluer économiquement, l'écart entre la ville et la campagne s’accroît chaque jour davantage. Peut-être s'agit-il de se retrait de la vie toulousaine et de mon vieillissement personnel, mais je deviens de plus en plus critique à l'égard de cette ville. A ce point que je souhaite en écrire un petit paragraphe en ce mois de novembre 2010.

Comme je le disais, la ville rose était étudiante avec de nombreuses écoles supérieures. Il y avait différents pôles d'excellences. La première année, je suis venu pour changer de vie et fuir Paris où une première vague sécuritaire commençait à se jeter sur tous ceux qui portaient casquette, baskets et jogging. Bien sûr, je suis arrivé à Toulouse avec mon vécu et mon étonnement fut grand, si grand que j'ai été conquis par la ville et  sa région. La gentillesse des gens, les sourires et l'insouciance d'une atmosphère étudiante m'ont changé. Moi, le galérien des transports en commun, des parcs et des rues parisiennes, toujours armé (normal, dernier métro, dernier train...promiscuité importante  avec de vrais psychopathes ou des groupes délirants) et méfiant à l'égard de l'autorité que j'ai trop souvent vu agir avec injustice, racisme et même violence sur mineur. Bref, les nuits toulousaines m'ont fait aimé. Mais à 18 ou 19 ans, sans connaissance administrative, particulièrement méfiant et n'ayant pour seul ressource que l'argent de poche de ma généreuse mère pour m'aider à m'en sortir, s'était loin d'être suffisant. C'est avec de gros problèmes d'argent, à la fin de la première année que je suis obligé de remonter travailler dans le nord du matin jusqu'à tard dans la nuit, désireux de payer ma dette à la  SNCF et de revenir pour m'installer durablement à Toulouse. Car de cette expérience, j'ai pris conscience qu'un avenir  était possible et que réaliser des études n'étaient pas réservées qu'à des "trou du cul"! Ouais, j'suis un peu vache en disant ça, mais de la campagne parisienne à Paris, les guindés ont les sens pas du même milieu.  C'était une erreur, je dirais que mes parents m'ont laissé apprendre ( il n'avait pas le choix, des horaires de banlieusard  et très tôt l'envie d'indépendance) cela m'a permis de mieux m'adapter à cette société tandis qu'eux ont leur a appris à se reproduire socialement. Et puis,  avec un bac techno et  que des réponses négatives pour les BTS, ma vie était dans une impasse. Toujours est-il que Toulouse était une petite ville étudiante en équilibre avec sa banlieue, sa vie économique et ses entreprises à la pointe. Ayant réussi à me faire muter de la pizzeria de Coignères à Toulouse place du capitole... Je suis revenu royal avec mon ballon de football Nike, une inscription épique à la fac et la tête pleine de cette envie de réussir ce nouveau départ. Mes études se passent bien, je réussi à rattraper mon retard avec beaucoup de travail. La dernière année d'étude a lieu dans Paris où je profite des magnifiques bibliothèques parisiennes. Je reste un an de plus pour tenter ma chance avec les quelques rares possibilités d'embauche pour un mec comme moi. Et finalement, je rentre à Toulouse où mon objectif est d'obtenir le CAPES. Les temps avaient changé, mon rêve caché de diplomatie, d'une grande carrière ou d'enseignant chercheur en histoire étaient parti en fumée. Surtout, à travailler sur la formation des étudiants africains durant la Guerre Froide, j'ai très bien compris, avec le malaise lié à cette compréhension, que j'allais être dans la même galère que tous ces étudiants africains issus de formation en sciences humaines...mais 30 à 40 ans plus tard. Et puis, être si près de la place de la République dans le 11ième arrondissement, j'ai compris que la politique pouvait  jeter des gens dévoués à la nation dans la rue... Bref, soucieux de m'en sortir, je reviens à Toulouse pour m'inscrire en CAPES. Cela va aussi m'aider à trouver un logement. La ville rose, entre nous, il y avait quelquechose. Déjà, nous avons vécu les déboires d'AZF. Le lendemain de l'explosion, nous habitions à la résidence universitaire de Fauchet sur l'île du Ramier. Donc, le lendemain, nous sommes descendu de l'île de France pour constater les dégâts et apprendre que nous n'avions plus de logement. La solidarité toulousaine a fonctionné, nous avons été hébergée dans une famille d’accueil puis on s'est entassé chez des copains. Et puis, j'adorais me balader à vélo la nuit dans les ruelles étroites du centre ville...
Bref, la ville rose change très rapidement, de la petite ville humble de province, elle prend ses airs  de puissante ville parlementaire ( elle l'était auparavant).  Des villes entières sont sortis de sa proche banlieue, de nombreuses entreprises font pousser des antennes à Toulouse, bref la ville devient en quelque sorte l'idée d'un eldorado. Mise en lumière par de nombreux reportages sur les chaines publiques, cela ne présageait rien de bon,  ni pour mon intégration, ni pour l'esprit plutôt convivial que j'avais de cette ville. Puis, l'afflux de migrants s'est considérablement accentué, rendant la pression démographique contraignante sur le marché de l'emploi. Vous ajoutez à ça, les demandes de mutation et les inscriptions à rallonge au concours de la fonction publique... pour moi, l'élève moyen en français, s'est chaud. Et puis, la magie toulousaine s'est estompée. N'ayant point fait sa transition, le caractère communautaire me gène un peu. C'est chiant et dans le fond celles et ceux qui avaient les moyens d'y remédier on (à mon avis) était écarté au profit  "du poids de la tribu". Les toulousains n'y peuvent pas grand chose, et les événements ont aussi contribué à ce phénomène de recroquevillement familial, communautaire ou sur réseau.  Je me souviens quand je faisais du soutien scolaire dans une de ses banlieues, les intervenants m'expliquaient que durant les émeutes ils ne pouvaient pas aider les enfants car ils étaient  trop inquiets et mal à cause des hélicoptères et des phares qui inspectaient les fenêtres des immeubles pendant la nuit. Forcément, ça laissera des traces, comme la représentation sociale dans la représentation publique. Bref... la disproportion de gens fortunés avec l'envolée des prix des logements, de la restauration et d'un grand nombre d'autres produits et services m'amènent à dresser le constat suivant, ce n'est plus une ville étudiante. Surtout, les nombreuses fêtes étudiantes de mes premières années de fac n'ont plus lieu ou, elles sont tellement cadrées qu'il me semble clair que les étudiants passent au second plan. Cela n'a rien à voir avec la couleur politique municipale, s'est une simple évolution démographique, paternaliste et sécuritaire. Et puis, moi j'suis nostalgique de mes bons moments vécus dans cette ville de province, quoi de plus normal. Alors forcément, comme je n'y habite plus,  en pesant, je constate qu'elle ne m'a pas apporté un métier, et mis à part quelques missions d'intérim intéressantes, je n'ai eu qu'un minable cdi dans une entreprise chelou où on dirait qu'ils font des expériences sur les gens... Alors s'est vrai, la magie ne s'opère plus.

Changeons de sujet,
En aparté philosophique, je dirais, comme l'indique la mise à jour au bas de la page, nos discours évoluent comme nos vécues, parce que rien n'est figé, il est toujours temps de changer, de s'ouvrir à autre chose. J'aime pas qu'on se fige sur une phrase ou une idée pour discréditer une personne sans prendre en compte le caractère de celle-ci. Par contre, les officiels, ils sont suffisamment bien payé pour tourner leur langue dans leur clapet avant de dire des conneries.

En aparté mercantile, demandez un devis

En aparté politique, ça saoule grave, sa responsabilité dans les difficultés rencontrées tout le long de mon parcours est très claire. Elle ne peut pas résoudre tous nos problèmes et pire elle peut en créer, comme la haine envers autrui, elle peut l'attiser et l'apaiser. D'ailleurs, si tous les gens qui se dépensent sans compter (et ils sont nombreux) dans le blabla et les divisions se prenaient en main pour développer, construire, motiver, activer, produire...bref, rendre ce monde meilleur, ce serait vachement bien.

En aparté pas content, en ce mois d'octobre 2012, c'est incroyable, l'ancienne majorité me casse toujours autant les oreilles sur les ondes. Ils ont perdu, et pourtant, on dirait qu'ils n'ont jamais quitté le pouvoir. A l'évidence, la sphère journalistique n'est pas de Gauche. Cela amène à se poser quelques questions... Une majorité issu des urnes peut elle se faire entendre ? Qu'est ce qu'un journaliste d'actualité ? La subjectivité est grossière, maladroite. Elle dénote un comportement hautain et à mes yeux, outrancier. Vivement la suppression de toutes ces prépas de prépas aux trépas des écoles de journalisme et vivement la démocratisation de la carte de presse. Cela changera-t-il quelque chose ? Pas assez, il faut des tribunes où les journalistes affichent leur appartenance. Et qu'on arrête avec cette hypocrisie, signe d'une lâcheté dangereuse. Ces communicants n'ont pas à jugé démesurément, ni à s'accaparer le pouvoir. Ils ne se satisfont de rien, et pour cause, ils flirtent depuis trop longtemps avec les lignes blanches. Pas content, je le suis, y'en à marre de cette mouvance trop puérile. Le corporatisme pose ce souci, de la parole monolithique. Nous voulons des courants de pensée, des gens de toutes les horizons de cette contrée. Des gens qui parlent et écrivent en âme et conscience. La carte de presse s'est quoi ? 40 000 titulaires dont 1/4 de pigistes pour qui l'on a octroyé quoi? 7650E d’abattement sur impôt!!! La presse quotidienne en France s'est quoi? 6 quotidiens quand en Angleterre il y en a 21 et en Italie une quinzaine. De toute façon, les quotidiens en France sont devenues des niches fiscales pour leurs propriétaires dans lesquelles ils n'ont aucun intérêt à y investir. Les aides de l'Etat à la presse s'est quoi ? 1,8 milliard en 2010. Et puis, disons-le aussi, un système opaque de subventions à hauteur, sous l'ancienne majorité, de 300 millions dont 50% pour 2% des titres... Ah on comprend mieux maintenant. Petit lien intéressant, http://www.observatoiredessubventions.com/2012/subventions-a-la-presse/ . 

Ah, la nostalgie, gamin du millenium, nous avons grandi avec cette belle épopée. Tout est allé très vite, de naissance culturelle en naissance culturelle, ce temps était si doux....

A part ça, ma présence sur le net a, je le pense, été précoce. Il faut le savoir, être en ligne depuis 02/2005 pour la production littéraire Hectemores et 03/2006 avec mon identité comme un grand avec à l'idée que des gamins en feront autant, et oui!, cela ne vous attire pas que des amis(es). Cela n'a pas été facile, il m'a fallu beaucoup de temps pour en arriver là. Il y a de nombreuses barrières psychologiques à surmonter. La production littéraire Hectemores est assez particulière. Il s'agit d'une performance artistique, une exploration de la langue française, un coup de poing sur la table à un moment où les médias nous ont bombardé de reportages sur l'insécurité proscrivant toute opposition, bouclant l'expression et les débats publics dans un carcan sécuritaire. J'avais l'impression d'étouffer car la disproportion des moyens utilisé pour ce discours de l'insécurité avec ma réalité de pauvre galérien rmiste parisien m'a semblé surfaite et nocive pour ma recherche d'emploi. Comment trouver un bon emploi quand les gens des milieux de l'information deviennent suspicieux envers les jeunes, qui plus est un peu maghrébin et encore plus avec un travail universitaire sur le communisme...Alors, je me suis donné le courage nécessaire et j'ai brisé cette oppression psychologique, de toute façon, je n'avais rien à perdre, la fine ficelle de l'intégration n'y était pas pour moi.  Bref, voilà, pour l'origine du déclic parce que l'Hectemores s'est d'abord de la poésie pour le choc des mots, des émotions fortes, un trip où je dois le dire aussi, maintenant, je m'amuse beaucoup. Le dictionnaire est mon meilleur ami, certains titres sont du pur hasard, comme certaines phrases et expression. C'est devenu, au fil des années et de l'application d'une méthode, une histoire, celle de la naissance d'un écrivain, médiocre en français, probablement de seconde, de tierce ou je ne sais pas quelle zone (j'm'en fout) et un peu trop "culcul" ou classique, mais un écrivain quand même. Nombreuses sont les fautes de français. J'aime beaucoup les tirés et les accents circonflexes. C'est peut-être aussi ça la réforme du français de 1996 ( si je ne m'abuse), encore un truc qui vous chamboule. Cependant, rappelons le, cette performance artistique parfois lugubre, sombre et ténébreuse, en quête de bouleversement, d'intrigue, qui cherche à pénétrer la pensée, ma pensée, est le fait d'un non-violent...un peace and love! C'est aussi pour cette raison que je n'ai pas hésité à me lancer dans l'écriture numérique. Il y a toujours une touche d'espoir. Cette oeuvre m'a parfois aidé à répondre à plusieurs questions existentielles, plusieurs questions philosophiques. En édito, je fais une parenthèse sur "la liberté d'expression". C'est primo en rappel avec cette période de propagande, et secundo, pour le fait qu'un lecteur peut s'identifier d'où l'obligation personnel d'être un peu vigilant. En effet, le plus difficile est d'être inspiré, parfois hâppé par un événement de son quotidien, or, l'instantanéité de ce média, permet de mettre en ligne une écriture sans le temps nécessaire à l'apaisement. On est, et peut être, dans le vif. C'est très tentant, mais j'essaye de ne pas tomber dans ce modèle d'écriture, malgré une invitation à la liberté d'expression dans mon édito. Je reste prudent qu'en à l'ambiguïté de la poésie, aux mots, à l'écriture de l'émotion, dans un rapport conflictuel parfois fusionnel, cela peut engendrer des malentendus, blesser, nuire à autrui. Aussi, je tiens à vivement rappeler qu'il s'agit d'une oeuvre littéraire de fiction.

Le 26/09/2010, le blog Hectemores édité chez oldiblog ne marche plus, d'après les gestionnaires le blog doit être transférer sur Kazéo. Certes, j'ai été prévenu de la fin de cette plateforme. Mais aujourd'hui, rien ne marche ni sur oldiblog, ni sur Kazéo.  Heureusement, tout est bien préservé de mon côté. Le dernier relevé de visite faisait état d'environ 75 articles et 7450 visiteurs uniques en cinq ans. Sans surprise, je me doutais bien qu'un jour cette expérience serait brisée par d'autres (depuis, ils ont rétabli le blog et tout se passe bien) . Au tout début de ce projet, j'ai tenté de me mettre sur plusieurs hébergeurs seulement d'un point de vue gestion, cela représentait une trop grande surcharge de travail. Avec Oldiblog, j'ai trouvé un partenaire intéressant pendant plusieurs années. Ces derniers temps, je commençais à  trouver la publicité de moins en moins à mon goût et aujourd'hui, il me plante. Peut-être vont-ils résoudre cet incident  et réaliser le transfert la semaine prochaine, il s'agit peut-être d'une négligence? Peut-être, toutefois, je préfère assurer mes arrières car le choix stratégique de fermer la plateforme et changer de nom me semble être une erreur. Bon, quand même, cela m'a fait plaisir de travailler avec eux, sachant que cette petite société a désormais pris du volume, mais je préfère poursuivre avec une grosse berline internationale pour ne plus être ennuyé par ce genre d'incident. D'içi le 7 octobre 2011, jour de la publication mensuelle, tout devrait être rentré dans l'ordre. Et depuis, ma version Oldiblog est laissé à l'abandon, les mises à jour devenant impossible, tout comme la mise en page. Et au final, je n'ai pas suivi la dance... 

Revenons à mes débuts sur Internet, mon plus gros souçi était mon rapport avec l'audiovisuel et les milieux de l'information. Bien sûr, j'étais à Paris et en "chercheur d'emploi", je n'ai pas manqué de réaliser quelques CV et lettre de motivation dans ce secteur et dans quelques rédactions de journalisme. Forcément, lorsque je dis qu'il m'a semblé qu'une personne ou un groupe de personnes a cherché à me faire souffrir ou s'est joué de moi par méchanceté, on me prend pour un fou. Si l'objectif de ces gens s'étaient ça, ils ont réussi, parce que moi on ne me croit pas. Mon erreur a été de ne pas noter les mots, les personnes et de dater pour me confronter à la vérité. C'est toujours délicat d'en parler, seulement, expérimenter en France s'est très difficile. En plus, je cherchais du travail dans ces milieux de l'information dans une période de pression ultra-sécuritaire de merde. Bref,  j'en ai déduit qu'il ne s'agissait que de démence et de débilité d'autrui. A mon avis, le vieillissement de la population va probablement accentuer ce problème.   

Alors...comment faire pour éviter de tomber dans la paranoïa ? Je n'ai trouvé qu'une parade : réalisme, rédaction des faits quotidiennement et analyse scientifique de la situation. C'est tout, ça peut arriver, il faut le savoir. C'est tout de même un agissement rarissime. Sinon, faut aller voir le psy et prendre l'air. Quand on cherche du travail dans des milieux influents, on court le risque de rencontrer ce genre de déconvenue. Maintenant, mon diplôme ne vaut presque rien et le marché du travail en Ariège...n'a rien à voir avec Paris !   

Une autre étrangeté de début de siècle, c'est le racisme. Avant, un raciste considéré comme étranger une personne qui n'avait pas la nationalité française. Aujourd'hui, un raciste fait le tri entre les français. Il y a eu une grande influence des journalistes d'actualité dans cet état de fait puisqu'ils ont lancé la mode de la généalogie vers 2003-2004 allant dans ce sens. Et une nouvelle expression est née...français de souche?! Les autres français sont ... on s'est pas vraiment. Pourtant, les taxes et tous les prélèvements sociaux, ont les payent à égal mesure. D'ailleurs, on devrait aussi parler de racisme social selon une définition qui expliquerait qu'un raciste social dénigre, méprise et infériorise un être humain à cause de ses origines sociales, ses revenus ou son entourage. Ils sont tellement nombreux... 

Bref, c'est le XXIième siècle...

Dans le même genre, une autre question s'est posée, elle concerne la censure. Existe-t-elle vraiment dans le pays des charters ? J'ai envie de dire oui, histoire d'accorder de la valeur à mes écrits! Qui ? va savoir. Par exemple, j'avais un blog, freeschool, les liens de la première page étaient indisponibles. Je ne sais pas pourquoi, problème technique, s'était possible mais tellement bien ciblé. Et puis, j'ai mon mémoire de maîtrise, pendant plusieurs mois, peut-être années,  il n'était pas accessible... Problème technique? C'est un peu ridicule d'être ignorant, mais j'en suis là. Et en creusant un peu cette question, de ce mémoire avec des fautes d'orthographes, bah, il suffisait d'attendre que le téléchargement se termine. Enfin, maintenant, ça marche. Il me semble que la liberté d'expression sur internet était un peu limitée par les possibilités offertes par la technologie et la paranoïa des gens ou organisations qui s'autodécrêtent surveillant et contrôleur de la population. Bref,  les liens ne fonctionnaient pas ou devaient être payants, la rédaction était toujours corrompu par des problèmes de mise en page. Aujourd'hui en 2010, et depuis peut-être un an ou deux, les blogs sont en mesure d'assurer ce rôle de support multimedia de nos vies. En gros, la vitesse de croisière me semble atteinte pour un épanchement sans limite et sans grande contrainte. Il ne reste plus qu'à bâtir tranquillement ses mémoires. Avis aux amateurs et amatrices, bon vent.

Pour revenir à cette publication, Freeschool, il s'agit de mes archives où je peux entreposer quelques idées et aide mémoire facilement accessible. J'ai agrémenté ces publications sous la forme d'un professeur et de deux jeunes enfants qui posent des questions. C'est au début de l'année 2009, que cette idée du dialogue m'est venu. J'avais envie d'être professeur alors cette idée m'a beaucoup plu et au plus profond de moi,  j'ai peur de mourrir (quoi de plus normal) alors je veux aussi, laisser, un peu de moi à ma famille. Cette peur est aussi liée au fait d'avoir cherché du travail pendant une courte période dans des milieux influents. Surtout, j'ai trouvé cette forme de discussion intéressante par son aspect pédagogique. D'ailleurs, j'estime avoir été précurseur puisqu'en 2010, France Info a mis en place une émission sur ce principe (vieux comme le monde aussi, mais qui n'était plus à la mode). On pourrait dire..."il a eu, une bonne intuition", peut-être. Avec le temps, je  m'éloigne de l'enseignement et du monde de l'écrit. Ces pages freeschool vont peut-être en rester là, je n'ai plus de motivation à écrire, ni même à jouer l'acteur dans le rôle d'un professeur...6 ans d'études, je crois que ça vous marque à vie.     

Heureusement, curieux et bricoleur, je tiens la barre dans ces eaux tumultueuses. Et ouais, j'suis steeve, un mec avec une vie ordinaire, de la simplicité, un peu d'amour, un peu d'humour, ma famille (ma femme et mon fils adorés), la famille, quelques amis(es), quelques copains d'enfance. Un type comme un autre, qui aspirait à un métier correcte, des enfants et des voyages dans les plus beaux endroits du monde. Ma compagne, aujourd'hui à ses côtés, plus de dix ans ensemble. Respect. Ayant eu des périodes difficiles de précarité, je dois aussi mon salut à ma famille. Respect. Beaucoup n'ont pas eu cette chance, j'ai envie de dire : "Que Dieu vous garde ".

C'est compliqué la précarité. Il y a beaucoup de choses qui interviennent dans la vie et la tête des gens. Bien sûr, j'crois en Dieu comme je l'ai noté un peu plus haut, cependant, je reste prudent à l'égard des religions, tout particulièrement envers les monothéismes, car elles ont fait couler beaucoup de sang. Je sais, et je me doute bien que les gens de foi aiment. Moi aussi, j'essaye d'être quelqu'un de bien. C'est déjà ça. 

Un nouveau rappel sur ma démarche intellectuelle pour celles et ceux qui prennent "le train" de cette archivage sur cette toile où j'expose depuis mon domicile quelques œuvres de ma vie "intime" est avant tout, personnelle. C'est une tranche de vie, où je peux m'exprimer librement, sans interférence, ni querelle de personne. Un lieu où je peux mettre en valeur mes expériences et partager mes exploits. C'est le lieu, par excellence, de ma subjectivité. Enfin, il y a tellement de gens qui parlent pour ne rien dire, que lire ma vérité, c'est déjà ça.

Sinon, je pense pas avoir grand chose à me reprocher sinon j'écrirai pas sur internet. Certes, quelques regrets m'appartiennent et peuvent me tourmenter(c'est un grand mot). Je vais de l'avant en évitant de rester figer dans le passé. Maintenant, la société du contrôle de la communication et de l'information ne m'intéresse pas, ou si peu. Je préfère exprimer la complexité de l'individu dans ma bulle à me retrouver réduit en un mot ou une phrase dans de pseudo fichiers corrompus. L'Homme est un tout.

Et puis, j'ai réfléchi à ma retraite et mon espérance de vie qui est estimée à environ 74 ans pour un ouvrier. C'est à dire qu'il me reste au mieux, dans de bonnes conditions, 32 ans de cotisations sociale. dans ce cas de figure, ma retraite serait d'un peu moins de neuf ans! Très loin des 30 ou 40 années d'une carrière d'enseignant. Heureusement, que j'ai fait mes poissons avant d'attendre celle-ci. On pourrait me taxer d'être cynique, je suis sûr qu'il peut y avoir de grosses différences dans une même moyenne. Cependant, sur l'âge auquel je vais prendre ma retraite, il faut prendre en compte mes 6 ans d'études supérieures, mes deux années de redoublement, un an de formation et les nombreuses périodes sans emploi. Il me faudra attendre, moi qui me suis reconverti dans un métier manuel, 70 ou 75 ans... Conclusion, ce petit calcul n'est pas sans intérêt puisqu'il s'agit de mes vieux jours et quand je vois les problèmes de santé qui s'accumulent parmi les personnes âgées, cela me semble indispensable de se poser la question. Désormais conscient d'un probable avenir, il ne me reste qu'à prendre mon temps dans ce monde qui n'est pas évident, en évitant les petites considérations sans importance. D'autant plus, que la retraite, même si elle est loin, très loin, il n'y aura plus 10 actifs pour 4 retraités mais 10 actifs pour 7 retraités et "l'âge d'or" des jeunes retraités d'aujourd'hui, un mirage totalement évanouit.

Alors c'est sûr, partir à l'étranger, m'enchante un peu. Tant de dérives et de n'importe quoi dans notre pays, une grande puissance parce que beaucoup de gens riches qui s'engraissent sur le dos d'une masse populaire toujours plus précaire. L'étranger, j'y réfléchi, parce qu'en trompe l'oeil, il y a une fracture qui se creuse chaque jour davantage. Toutefois, je ne pense pas qu'à l'étranger nous ayons une bonne côte de sympathie... L'attitude belliqueuse sur le plan diplomatique, les dérapages répétés, les expulsions excessives, notre économie militaire ou encore le choix du nucléaire sont autant de griefs. En plus, j'ai comme l'impression  qu'une dizaine d'années ont suffit aux "fascistes" pour prendre des postes très importants devenus vacants à la suite des départs à la retraite. Je pense qu'ils s'y étaient déjà bien préparés. Bref, je ne m'attends pas à de grands changements, à mon avis, ils vont nous faire chier pendant au moins une trentaine d'années, le temps qu'ils partent eux aussi à la retraite. D'ici là, peut-être aurai-je enfin réalisé le grand pas vers une autre nation, une autre vie, un quotidien où l'on se sent moins flické. Quoi qu'il en soit, je reste là et félicite celles et ceux qui ont réussi le grand pas, tant qu'il ne parle pas trop de nous en mal. 

Sinon, les gens en général, moi j'aime bien, plutôt tolérant, ils sont peu à m'indisposer même avec les fachos, je peux leurs trouver des discussions intéressantes. Et puis, il faut bien comprendre ce qu'est un facho pour moi. Il peut être blanc, noir, violet, rouge, vert ! C'est une personne intolérante qui désigne les autres comme des ennemis ou d'une manière discriminante humiliante et qui n'accepte pas les gens qui pensent et vivent différemment à son groupe de référence. Or, le simple fait d'être urbain ou campagnard suffit à rendre deux personnes déjà bien plus différentes qu'on ne le pense généralement. Et entre un urbain du centre et un urbain de sa proche banlieue, il y a déjà de grandes différences, s'est comme un campagnard de la grande banlieue et un campagnard isolé. Tout autant entre un urbain provincial et un urbain de la capitale, les différences sont nombreuses. En plus, Internet ça vous permet de rencontrer pleins de gens sympa avec un bon état d'esprit. Et quand tous ces gens ils vous décrivent leurs passions, vécus, etc. C'est vraiment sympa et très intéressant. Bien sûr, parfois, je suis grave déçu par la bêtise humaine, et ce blog me permet d'en parler librement, cela m'évite  d'encombrer mon quotidien avec ce genre de conneries.

On approche de la fin des lignes de ce blog, il y a quelques constantes qui m'accablent un peu et qui ne passe plus à l'heure d'aujourd'hui. A celles et ceux qui disent "il n'a qu'à...". Merci, c'est gentil, mais s.v.p taisez-vous un peu. Et ceux qui pensent que je suis le seul responsable de ma situation. Cela reste vrai, mais il y a suffisamment de circonstances atténuantes pour éviter d'en rajouter. Donc, également merci pour votre intérêt, je ne roule pas sur l'or, ma vie est faite de petites joies et de labeur, cela ne m'empêche pas d'être heureux. Quant aux grands méchants comportementalistes de tous poils et manipulateurs(trices) professionnel (les)de la communication, cette espèce d'individu qui d'un pseudo-statut supérieur se permet de vous juger et de disposer pour vous ; En une phrase ; "Va te faire foutre"! Et oui, je peux être vulgaire, mais les tiques et les morbacs, je ne supporte pas ça. C'est normal, ils vous pourrissent la vie ces gens là, d'autant plus que dans notre société de la toute puissance médiatique...nous avons une balance commerciale négative. A qui la faute, seulement aux charges excessives qui pèsent sur la production ? Etrange pays, qui se dit grande puissance, et qui peine, visiblement, à vendre nos produits. Alors oui, je me pose cette question, le nombrilisme économique ne serait-il pas, à la longue, étouffant?  

Enfin, le plus important, à celles et ceux qui enchantent mon quotidien au gré des rencontres et des petits rien parfois touchant, à vous, ce chaleureux remerciement. Et finalement, j'espère avoir été assez honnête, avec vous, sachant que j'essaye de l'être avec moi-même. Cela ressemble parfois à une présentation pour mouchoir de poche, la fin vous a peut-être vexé, sûr, j'aurais aimé en présenter une autre, c'est comme ça. L'essentiel s'est de ne pas oublier de rigoler, et d'éviter de se prendre la tête pour des conneries!

En conclusion ; partager avec quelques nomades du web quelques idées, photos, souvenirs, etc., ça me fait plaisir.



Dernière mise à jour, le (11/01/2013)