Il est tôt, trop tôt pour ne pas retourner se coucher. Il est minuit et trente cinq minutes. A dire vrai, je viens de me lever, n'ayant point retrouver le sommeil. Le pari est assez risqué, la journée n'a pas été bonne, du stress, de l'énervement, surtout un levé à 4h du matin. Tant pis, un petit défoulement dans un article de blog devrait m'aider.
Le thème de cet article, les innombrables réformes de l'enseignement supérieur, me tourmentait, dans mon lit, où sans sommeil, le cerveau cogite.
Les questions relatives à l'enseignement supérieur m'ont toujours intéressé ; articles de presses, émissions de radio, législation. Or, nous avons eu une nouvelle réforme pour l'enseignement supérieur, encore une. Je ne pense pas que l'enseignement supérieur soit d'une grande importance pour les décideurs de notre pays. En finance, domaine qui fidélise davantage ces milieux, la stabilité fait parti des pré-requis pour assurer la pérennité et l'essor de l'économie. On l'a vu tout récemment avec la crise indépendantiste en Catalogne, l'instabilité politique a produit une instabilité économique et financière avec le départ de nombreux sièges d'entreprises. Dans un couple, une cellule familiale, l'instabilité ne facilite pas l'épanouissement des enfants. Dans l'enseignement supérieur, la stabilité n'est pas une mince affaire; dès 2002 avec la réforme des diplômes LMD, en 2007 avec la loi relative aux universités LRU, en 2013 avec la loi relative à l'enseignement supérieur et la recherche, en 2017 réforme de l'accès à l'université.
Très loin d'être en mesure de vous faire l'étalage de ces différentes réformes, je me bornerai à vous faire partager mon expérience personnel, assez atypique, de ce système, avec quelques idées.
Faisons bref, faisons court,
Titulaire d'un bac technologique agricole STAE (aménagement environnement), note 10,1 ou 10,2
Après le bac, à la rentrée, je n'avais aucune place dans les 3 voeux de BTS demandés. Après le bac, j'ai passé un an à me chercher. Cette année de petits boulots et de galère m'a conduit à m'inscrire l'année suivante à l'université de Toulouse. Ayant déjà réalisé un bon bout de chemin dans l'apprentissage de la vie durant ma précédente année et les années d'adolescences, je suis venu avec la ferme intention de donner le maximum. J'ai donc bossé très très très dur.
La première année de DEUG, je l'ai eu à la première session.
Voilà mon expérience de l'entrée à l'université, avec la dernière réforme, je n'aurais jamais pu rentrer dans ce milieu. Et pourtant, j'ai poursuivi mes études universitaires durant les cinq années suivantes. Forcément, j'ai envie de cracher à la gueule de la dernière réforme qui introduit la sélection à l'entrée de l'université.
Peut-être, vous me direz ; alors comment faire pour juguler tous ces étudiants ?
Primo, il n'y a pas de travail pour tout le monde dans ce modèle économique, et il y en aura de moins en moins. Secundo, la technologie et la mise en réseau des connaissances peuvent palier au problème de places dans les amphis, la sélection se fait par la constance, la rigueur, la ponctualité?! Les réformes veulent privilégier le travail en classe, en groupe restreint. Ce n'est pas dans l'ère du temps puisqu'il y a de nombreux étudiants et peu d'enseignants!
Enfin, la première année doit être dure, à la hauteur des exigences universitaires. C'est le premier coup de rabot. Et non pas comme j'ai pu le lire, une espèce de mise à niveau où on fait intervenir la pluridisciplinarité pour compenser quoi finalement? Un manque d'envie?
Les années ont suivis, deuxième année de Deug, la Licence et la Maîtrise (2004) en deux ans. Aujourd'hui, on dirait une Licence et un Master ( bien que sur ce point, ils ont réduit mes deux ans en Master 1ière année).
Nouvelle question, aujourd'hui, tu es plombier chauffagiste, que penses tu de l'université et du monde du travail?
L'université abrite la connaissance, le monde du travail est un attribut du capital. Ces deux mondes sont assez distincts puisque l'un est capital, alors que l'autre n'est qu'un outil du capital.
Mon expérience personnel est assez singulière par le tournant professionnel choisi. De mon temps, il n'y avait à ma connaissance aucun accompagnement vers l'emploi. Or, focaliser sa concentration, son énergie sur son travail universitaire, avec une intensité accru au cours des derniers mois, vous laisse au sortir de cette épreuve, totalement démuni. Je crois que les réformes au niveau de la professionnalisation du master sont une bonne chose.
Après, il me semble que l'université à perdu un grand nombre de ses débouchés professionnelles avec la création de grandes écoles privées ou semi-privées qui se sont appropriées la formation à des métiers dévolus hier aux universitaires.
Voilà, maintenant, je vais aller dormir quelques heures.
Le 30 novembre 2017
Très loin d'être en mesure de vous faire l'étalage de ces différentes réformes, je me bornerai à vous faire partager mon expérience personnel, assez atypique, de ce système, avec quelques idées.
Faisons bref, faisons court,
Titulaire d'un bac technologique agricole STAE (aménagement environnement), note 10,1 ou 10,2
Après le bac, à la rentrée, je n'avais aucune place dans les 3 voeux de BTS demandés. Après le bac, j'ai passé un an à me chercher. Cette année de petits boulots et de galère m'a conduit à m'inscrire l'année suivante à l'université de Toulouse. Ayant déjà réalisé un bon bout de chemin dans l'apprentissage de la vie durant ma précédente année et les années d'adolescences, je suis venu avec la ferme intention de donner le maximum. J'ai donc bossé très très très dur.
La première année de DEUG, je l'ai eu à la première session.
Voilà mon expérience de l'entrée à l'université, avec la dernière réforme, je n'aurais jamais pu rentrer dans ce milieu. Et pourtant, j'ai poursuivi mes études universitaires durant les cinq années suivantes. Forcément, j'ai envie de cracher à la gueule de la dernière réforme qui introduit la sélection à l'entrée de l'université.
Peut-être, vous me direz ; alors comment faire pour juguler tous ces étudiants ?
Primo, il n'y a pas de travail pour tout le monde dans ce modèle économique, et il y en aura de moins en moins. Secundo, la technologie et la mise en réseau des connaissances peuvent palier au problème de places dans les amphis, la sélection se fait par la constance, la rigueur, la ponctualité?! Les réformes veulent privilégier le travail en classe, en groupe restreint. Ce n'est pas dans l'ère du temps puisqu'il y a de nombreux étudiants et peu d'enseignants!
Enfin, la première année doit être dure, à la hauteur des exigences universitaires. C'est le premier coup de rabot. Et non pas comme j'ai pu le lire, une espèce de mise à niveau où on fait intervenir la pluridisciplinarité pour compenser quoi finalement? Un manque d'envie?
Les années ont suivis, deuxième année de Deug, la Licence et la Maîtrise (2004) en deux ans. Aujourd'hui, on dirait une Licence et un Master ( bien que sur ce point, ils ont réduit mes deux ans en Master 1ière année).
Nouvelle question, aujourd'hui, tu es plombier chauffagiste, que penses tu de l'université et du monde du travail?
L'université abrite la connaissance, le monde du travail est un attribut du capital. Ces deux mondes sont assez distincts puisque l'un est capital, alors que l'autre n'est qu'un outil du capital.
Mon expérience personnel est assez singulière par le tournant professionnel choisi. De mon temps, il n'y avait à ma connaissance aucun accompagnement vers l'emploi. Or, focaliser sa concentration, son énergie sur son travail universitaire, avec une intensité accru au cours des derniers mois, vous laisse au sortir de cette épreuve, totalement démuni. Je crois que les réformes au niveau de la professionnalisation du master sont une bonne chose.
Après, il me semble que l'université à perdu un grand nombre de ses débouchés professionnelles avec la création de grandes écoles privées ou semi-privées qui se sont appropriées la formation à des métiers dévolus hier aux universitaires.
Voilà, maintenant, je vais aller dormir quelques heures.
Le 30 novembre 2017