Pour ce jour, matinée pluvieuse et soirée en accalmie, la récente lecture d'une intervention de l'Etat sur une modification du statut juridique de mon travail m'a donné l'envie d'émettre ma vision de ce statut d'AUTOENTREPRENEUR.
C'est tellement incroyable de constater une telle cristallisation d'un ressentiment à l'encontre d'une activité économique... Au delà des reportages bidons et des réalités qui peuvent se retrouver partout, cet article est consacrer à mon impression et mon décryptage de ce statut dans cette période et mon secteur...le bâtiment.
Déjà, je vais très clairement l'écrire , comme je l'avais déjà fait il y a peu de temps ; après plus d'un an d'activité, je souhaite sortir de ce statut qui ne m'apparaît pas adapter à mon secteur!
Et pourtant, le gouvernement souhaite obliger les autoentrepreneurs du bâtiment à entrer dans un modèle classique au bout de deux ans. Cela serait exclusif à ce secteur et, je le souligne ; "en raison d'une concurrence déloyale".
Alors parlons en,
Parce que j'en ai marre d'entendre des conneries et d’être encore le bouc émissaire d'un tas d'ignorants. Dans le fond, c'est quand même marrant, car les raisons de ma volonté de changer de statut sont à des années lumières du discours majoritaire. Que voulez vous, ce n'est pas la première fois, et ma génération, par sa seule présence, est déjà problématique.
Parce que j'en ai marre d'entendre des conneries et d’être encore le bouc émissaire d'un tas d'ignorants. Dans le fond, c'est quand même marrant, car les raisons de ma volonté de changer de statut sont à des années lumières du discours majoritaire. Que voulez vous, ce n'est pas la première fois, et ma génération, par sa seule présence, est déjà problématique.
Etre "auto", c'est très proche de la micro-entreprise. On ne devient pas "auto" dans le bâtiment sans diplôme, on est référencé à la chambre des métiers et à la caisse d'assurance sociale de ce secteur.
A mon avis, la vérité de cette exclusivité du bâtiment est liée à la force de pression des organisations de ce secteur. Elles arrivent à faire pression parce qu'elles représentent un très grand nombre d'entreprises. C'est pas une critique, juste un fait, qui me semble être l'origine de cette exclusivité. Explication :
Un "auto" du numérique a besoin d'un pc et d'une connexion, généralement, il travaille de chez lui. L'aide à la personne en "auto" ne demande pas tellement de frais, l'agent de sécurité en "auto" non plus, etc...
Par contre, l'artisan (et oui, je suis un artisan) a besoin d'outils ( comme on dit, "si tu viens avec la bite et le couteau..."), l'artisan du bâtiment va chez les clients, il a donc besoin d'un véhicule et pas un simple véhicule, il doit être fonctionnel. Un artisan a surtout besoin d'une assurance décennale parce qu'il peut causer des dégâts et elles sont pas données les décennales, surtout lorsque vous manquez de liquidités ou d'activité, elles vous engagent sur l'année, quoi qu'il vous arrive...vous devez payer. Je ne pense pas qu'il y est beaucoup d'activité exigeant une décennale en dehors du secteur bâtiment. Bref, vous n'avez pas commencé votre activité que vous êtes déjà dans l'obligation de rentrer du pognon. En gros, mon impression est qu'un autoentrepreneur du bâtiment a pratiquement autant de frais, sinon plus, qu'un artisan en entreprise individuelle avec récupération de TVA ( j'en parle pas de la TVA, mais lorsqu'on pose du matos...bah on aimerait bien récupérer un peu de tune sur les 19,6...).
Voilà pour le boulot, maintenant, parlons du bizness parce que les gens qui accusent les "auto" d'être la source de tous leurs problèmes...Faut allez voir le psychologue. Explication ;
Bah c'est très simple, je vis dans une ville de 10 000 habitants, un département de 170 000 habitants. En 1 an d'activité, ma manière de démarchage est à considérer sous la forme de cartes de visite déposées dans les boîtes aux lettres, ma présence dans l'annuaire et depuis peu, marquage du véhicule. Mon chiffre d'affaire en Ariège... moins de 5%!!!!! C'est pour ça que j'en parle librement, parce que vraiment... y a rien à faire, la société s'est cristallisée sur ses réseaux. Le nombre d'appel pour intervention est limpide, 5 peut-être 6, en plus d'un an d'activité.
Voilà la réalité des faits. A l'évidence, le problème n'est pas lié à mon statut juridique, s'est un phénomène de crispation des réseaux, les gens ont peur de l'autre, ce monde marche sur connaissance, amitié, famille, etc.
Il est bien difficile d'entrer en concurrence avec ce monde, mais, ce n'est pas impossible, comme dit la chanson de Léo Ferré "Avec le temps...".
Alors comment je fais?
Déjà, avec la fidélité de mes clients et ensuite, comme tout le monde, avec mes connaissances. Mais elles sont loin, très loin. Conclusion, je pars plusieurs semaines, loin de ma famille, travailler dans les grandes villes pour gagner mon pain, à l'image des polonais, portugais, marocains et autres migrants du travail. C'est pas cette vie que je recommanderai à mon fils.
Donc, en gros, la crise économique engendre des comportements. Le premier est politique. On se crée son travail pour éviter les minimas sociaux, parce que le marché du travail en France...s'est d'abord...du piston. C'est la crise, s'est normal. En quelque sorte, les "auto" permettent aussi de réduire les chiffres du chômage.
Bref, il est tard, je fatigue. bonne nuit.
A mon avis, la vérité de cette exclusivité du bâtiment est liée à la force de pression des organisations de ce secteur. Elles arrivent à faire pression parce qu'elles représentent un très grand nombre d'entreprises. C'est pas une critique, juste un fait, qui me semble être l'origine de cette exclusivité. Explication :
Un "auto" du numérique a besoin d'un pc et d'une connexion, généralement, il travaille de chez lui. L'aide à la personne en "auto" ne demande pas tellement de frais, l'agent de sécurité en "auto" non plus, etc...
Par contre, l'artisan (et oui, je suis un artisan) a besoin d'outils ( comme on dit, "si tu viens avec la bite et le couteau..."), l'artisan du bâtiment va chez les clients, il a donc besoin d'un véhicule et pas un simple véhicule, il doit être fonctionnel. Un artisan a surtout besoin d'une assurance décennale parce qu'il peut causer des dégâts et elles sont pas données les décennales, surtout lorsque vous manquez de liquidités ou d'activité, elles vous engagent sur l'année, quoi qu'il vous arrive...vous devez payer. Je ne pense pas qu'il y est beaucoup d'activité exigeant une décennale en dehors du secteur bâtiment. Bref, vous n'avez pas commencé votre activité que vous êtes déjà dans l'obligation de rentrer du pognon. En gros, mon impression est qu'un autoentrepreneur du bâtiment a pratiquement autant de frais, sinon plus, qu'un artisan en entreprise individuelle avec récupération de TVA ( j'en parle pas de la TVA, mais lorsqu'on pose du matos...bah on aimerait bien récupérer un peu de tune sur les 19,6...).
Voilà pour le boulot, maintenant, parlons du bizness parce que les gens qui accusent les "auto" d'être la source de tous leurs problèmes...Faut allez voir le psychologue. Explication ;
Bah c'est très simple, je vis dans une ville de 10 000 habitants, un département de 170 000 habitants. En 1 an d'activité, ma manière de démarchage est à considérer sous la forme de cartes de visite déposées dans les boîtes aux lettres, ma présence dans l'annuaire et depuis peu, marquage du véhicule. Mon chiffre d'affaire en Ariège... moins de 5%!!!!! C'est pour ça que j'en parle librement, parce que vraiment... y a rien à faire, la société s'est cristallisée sur ses réseaux. Le nombre d'appel pour intervention est limpide, 5 peut-être 6, en plus d'un an d'activité.
Voilà la réalité des faits. A l'évidence, le problème n'est pas lié à mon statut juridique, s'est un phénomène de crispation des réseaux, les gens ont peur de l'autre, ce monde marche sur connaissance, amitié, famille, etc.
Il est bien difficile d'entrer en concurrence avec ce monde, mais, ce n'est pas impossible, comme dit la chanson de Léo Ferré "Avec le temps...".
Alors comment je fais?
Déjà, avec la fidélité de mes clients et ensuite, comme tout le monde, avec mes connaissances. Mais elles sont loin, très loin. Conclusion, je pars plusieurs semaines, loin de ma famille, travailler dans les grandes villes pour gagner mon pain, à l'image des polonais, portugais, marocains et autres migrants du travail. C'est pas cette vie que je recommanderai à mon fils.
Donc, en gros, la crise économique engendre des comportements. Le premier est politique. On se crée son travail pour éviter les minimas sociaux, parce que le marché du travail en France...s'est d'abord...du piston. C'est la crise, s'est normal. En quelque sorte, les "auto" permettent aussi de réduire les chiffres du chômage.
Bref, il est tard, je fatigue. bonne nuit.