L'état d'urgence, c'est quoi ? lien wiki
D'abord, il faut souligner sa mise en application et sa prolongation en 2005 avec "les émeutes de banlieues". Eh oui, je mets des guillemets, parce que... On en reparlera dans 20 ans.
Ensuite, dix ans plus tard, à la suite des attentats de Paris, sa réactivation a permis dès le 9 du mois de décembre 2015, 2500 perquisitions, 398 armes dont 39 de guerre, 354 personnes assignés à résidence. Le bilan d'un mois d'état d'urgence, je me permets de le commenter, moi citoyen lambda, par ces simples 39 armes de guerre, elles justifient, au delà des attentats, des victimes, de la menace, le bien fondée d'une telle procédure d'urgence.
Au 20 janvier 2016, deux mois et demi après les attentats, l'audition de la Commission des lois du Sénat sur le suivi de l'état d'urgence dresse également le bilan, à savoir ; 3099 perquisitions, 492 armes, 453 infractions constatées, 309 gardes à vue, 382 assignations à résidence. A savoir, tout de même, c'est l'objet de l'état d'urgence, sur 542 procédures judiciaires, seulement 2 seraient ouvertes au pôle antiterrorisme du parquet de Paris. C'est un peu maigre.
Rappelons que parmi les 3099 perquisitions, des enfants, parfois très jeunes étaient présents durant la nuit où la porte se fait enfoncer par les forces de l'ordre qui ont, semblent-il, aucune disposition à cet égard. la Commission du Sénat .
Sachant qu'il y a eu également une dérive de ce dispositif à l'égard des mouvements écologistes lors de la COP21, et constatant que le bilan s'est réalisé sur le premier mois, je considère que l'état d'urgence n'a pas à être prolongé et que l'état de droit doit être réhabilité en vertu d'un rééquilibrage des trois pouvoirs. Quoi de plus normal ?
Mais il s'agit d'une période anormale ? la menace est difficilement identifiable.
Non, la prolongation n'est pas justifiable.
Parce qu'elle perd en efficacité
Avec le temps.
Bon, maintenant on pourrait peut-être parler d'autre chose ? Alors, et le chômage, s'en est où ? vos putains de taxes et impôts imposées comme ça sur le dos du contribuable, le pactole, il est de combien?
Le 26/01/2016
On est en 2021, le vendredi matin, et je vis encore dans un pays sous état d'urgence. Vous me direz peut être ce n'est pas le même. Quelle différence ? Il est sanitaire et non plus sécuritaire.
Cependant, mon fils de 6 ans aura vécu 4 années d'état d'urgence...
Maintenant, le terrorisme s'est fini ? bah non, ça continue, sous une forme médiévale, à l'arme blanche... Il y a quelques jours encore une policière se faisait tuer dans un commissariat.
La Loi, la technologie et la surveillance humaine, sont bien démunis face à des crimes aussi misérables.
Mais ils continuent de légiférer, de nous imposer des libertés à la surveillance publique, à la sécurité publique. Bref, des années et des années que ça dure, et finalement cela ne change pas grand chose, ou si peu, car les chiffres sur ce thème, de la sécurité globale manquent par leur absence ou leur transparence.
Bref, maintenant, je vis l'état d'urgence sanitaire. Bon, en Ariège, soyons honnête, ce n'est pas le plus difficile à vivre. C'est tout de même, avec le couvre feu imposé, une privation de liberté. Et, comme pour beaucoup de gens, j'en ai marre de constater autant de liberté à me briguer la mienne. Parce qu'attendre le mois de juin pour aller pêcher la carpe, ça m'énerve. D'autant plus que je ne crois pas à la réussite de la sortie de crise, comme s'il y avait un planning à respecter. Cela devient une habitude de nous retirer des libertés, de nous faire peur et de nous contraindre. Une stratégie territoriale dès le début, avec l'utilisation de la géographie particulière du territoire...bref, je doute de la réussite mais je garde espoir malgré tout, car il le faudra bien, d'autant plus en cas de cinglant échec des pouvoirs publiques.
Enfin, si on prend du recul, ce n'est pas moi qui en souffre le plus. Cependant, de 2008 à 2021, soit 13 ans, on pourrait dire que nous avons vécu au rythme d'une menace quasi permanente. A y regarder de près, sur ces treize années, c'est la banlieue et la jeunesse qui sont les plus exposées à la pression des pouvoirs publiques.
Et, j'ai l'impression que cet état de menace permanente ne va pas s'arrêter du jour au lendemain. . .
Ils feront comme pour l'état d'urgence terroriste, une loi qui acte les pratiques et hop s'est fini l'état d'urgence.
Le 30 avril 2021