17 mai 2016

Déclaration d'autocensure

Hier soir, j'ai lu que le préfet de Paris avait interdit à un journaliste, comme à d'autres personnes, de participer aux manifestations prévues contre la loi travail et l'utilisation de l'article 49.3. L'Etat utilise l'état d'urgence pour justifier cette procédure administrative.

L'état d'urgence ne sert pas uniquement les intérêts de la lutte antiterroriste, il  est prolongé comme ça, perdant de ce fait, son caractère "d'urgence". Malgré des mois de quasi paroxysme sécuritaire, des jeunes meurent encore, à Marseille, à l'arme lourde...

L'utilisation de l'article 49.3 : au discrédit, à la trahison politique, ils ajoutent l'humiliation.

Devant cette déroute, cette fuite dans une impasse où ils vont probablement entraîner leur parti avec eux, je préfère la mettre en veilleuse.

Je ne suis pas journaliste et je n'ai rien à gagner à m'exprimer publiquement. Les temps qui courent ne sont pas favorables à nos libertés, alors que l'Etat et de grandes entreprises incontournables rationalisent et optimisent leurs ponctions sur nos revenus... On nous demandent constamment des efforts mais à l'image de la liberté d'expression en France, le 45ième pays entre la Trinité Tobago et Malte, j'aimerai qu'il en fasse un peu, aussi.

Un seul exemple, j'ai bien été informé du nombre de représentants des forces de l'ordre blessés pendant les manifestations par contre je n'ai jamais pu connaitre le nombre de blessés parmi les manifestants. Preuve en est de la dichotomie du pouvoir et du traitement de l'information dans ce pays.

Bref, les élections approchent, ce n'est pas bon pour les affaires, il aurait mieux valu rester au septennat, moins cher pour le contribuable, et plus proche des aspirations populaires.
Donc,
Fin d'une lecture publique, personnelle et citoyenne



Le 17/05/2016

Impossible de ne pas le souligner, 5 mois plus tard, l'audiovisuel vient de connaître la plus longue grève de son histoire, 1 mois. Elle était poursuivie par une écrasante majorité de salariés, dont de nombreux de journalistes. La négociation s'est résumée à un appel à la démission de celles et ceux qui ne sont pas contents. Voilà, tout est dit. (24/11/2016)

Les élections présidentielles sont l'occasion d'une période d'ouverture et de liberté. Malgré tout, le souhait d'écrire est vivace, l'envie ne suit plus.

Le 07/02/2017



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