En campagne pour l'insécurité
Allez c'est parti, jour de libération, mais aussi campagne électorale dans les mégaphones de parti. Et... le thème de la campagne est à la surprise générale ?
Et oui, c'est l'insécurité, comme ça l'a toujours été depuis une vingtaine d'années... Quoi de neuf ? de nouveau ? Finalement pas grand chose, je veux bien en discuter, mais donnez moi des chiffres, des vrais chiffres, que l'on puisse mesurer ce phénomène et juger les politiques mise en œuvre au cours de ces 20 dernières années. A quoi ça sert l'INSEE ? Bref, pas de chiffres détaillés ou si peu, en conséquence pas d'analyse rationnel, on est dans le sentiment, l'impression, elle-même gouvernait par l'écho médiatique accordé aux faits divers.
On pourrait me dire, avec raison, mais quels chiffres ? peut être ne sais tu pas les trouver ?
Le problème est tellement sensible politiquement, qu'aujourd'hui pour avoir un regard objectif sur cette question, il faudrait les chiffres, tous pleins de chiffres et surtout la méthode employée, avec un indice de fiabilité de ces chiffres. A partir de là, je pense que l'on pourra débattre, discuter et donc cibler les problématiques pour les solutionner.
Evidemment, ce n'est pas le vide, il existe un site gouvernemental "Interstats" qui est dans cette optique de réflexion. Clairement, à la lecture, on va vers le mieux et donc un meilleur pilotage de l'action publique. (paragraphe à compléter)
Par contre, pour 2021, on connait le budget du ministère de l'intérieur ; 27,2 milliards. Dans le même domaine, de la sécurité le budget de l'armée en 2021 est de 67,2 milliards (cela relève aussi et pour beaucoup aujourd'hui du domaine économique, vitrine commerciale, industrie...).
Donc on a un peu moins de 100 milliards d'euros pour un budget global de 643 milliards d'euros.
Au passage, le site budget.gouv.fr est plutôt bien réussi, ça me semble la moindre des choses, que de savoir où va l'argent du contribuable. Je ne comprends pas tout, c'est bien normal, et j'arrive pas à trouver le budget de la santé? Bon, à priori, c'est l'assurance maladie qui s'en occupe, mais l'Etat finance quoi comment où ? comprends plus moi
Finalement, il n'est pas si bien ce site... (humour!)
Petite idée insolite, 100 milliards que je divise par 70 millions d'habitants est égal à 1428e par habitant, en "abonnement" cela nous fait environ 119 e par mois de sécurité publique.
Pour l'assurance maladie, ma naïveté était grande, l'Etat, à priori, finance le système qu'à la hauteur de 9%. La très grande majorité de son financement, environ 80%, est collectée par l'URSSAF avec nos cotisations salariales. Je me disais, que le poids des charges sociales sur les salaires...ça pèse tellement qu'on peut à peine se payer, et forcément, on réfléchit à deux fois avant d'embaucher quelqu'un. Surtout, si on est frileux, on n'osera pas bien le payer, alors que pour garder quelqu'un, il faut savoir allonger les billes... Mais bon, c'est pour l'hôpital! et à priori, la retraite. Et oui, il n'y a pas d'âge pour apprendre. C'est des questions essentielles qui me, nous, concernent.
Bon, revenons à notre marmite, finalement assez peu de chiffres mais je ne crois pas que le problème soit de ce niveau là, donc je vais en estimer les problèmes et apporter des idées pour les résoudre. Cela permettra de rédiger ma position en 2021 sur cette sempiternelle question.
D'abord, une institution policière extrêmement corporatiste " le poids des syndicats est impressionnant" d'ailleurs j'aime à dire qu'ils ont pris le ministère de l'intérieur. A la dernière manifestation le ministre était...dans la rue.!? Est ce qu'on peut y faire quelque chose? Bah non, je suis très attaché au droit syndical, ils travaillent bien, c'est tout. Par contre, l'institution militaire doit rester LA grande muette.
Une institution qui n'est pas assez contrôlés. Aujourd'hui, dans quasiment tous les métiers vous avez des organismes de contrôle indépendant. C'est comme ça, c'est la norme actuelle. Non seulement il n'y a pas de contrôle qualité mais en plus, en cas de réclamation, l'institution est dans la très grande majorité des cas la seule à juger son personnel et à assurer les enquêtes .Bref, il me semble indispensable de réformer l'IGGPN, il le faut, peut être progressivement, mais il le faut, avec un oeil ou un pouvoir citoyen qui acte les décisions de cet organisme.
Une institution qui n'est pas assez formée. La revendication principale des policiers, à se que j'en ai entendu, concerne la justice. Il y a un sentiment qui semble très partagé dans la profession de travailler et de voir tout son travail détruit par des décisions de justice incohérente. Vous montez un mur pendant des mois et le gars d'après il vous démonte le mur également pendant des mois... Il y a effectivement de quoi pester. Mais le problème relève peut être aussi du contenu et de la durée de la formation exigés pour devenir policier (8 mois en école qui vont repasser en 2022 à 12 mois, l'institution ayant compris le problème). Mais c'est toujours trop peu. Pour moi, il faudrait au minimum deux ans d'école ( Dans pleins pleins pleins de métiers, la tendance est à l'allongement de la durée des études). Le problème réside dans les procédures, les magistrats trouvent trop de failles dans les enquêtes pour que celles ci aboutissent, du coup, sûrement, parfois, un travail remarquable avec des prises de risque importantes peut être anéanti par ... une mauvaise rédaction. En conséquence, il y a un gros travail de formation à réaliser dans ce domaine, qui peut être réalisé tout au long de la vie professionnelle du policier. Mais en amont, à l'école de police, cela devrait être un prérequis. Après, la justice, c'est un autre problème, il y a une très très très très grande mise à jour de suppression, de nettoyage, de simplification à mettre en œuvre. .. dans une autre vie peut-être.
La relation entre l'institution et la population. Il me semble qu'il s'agit d'un point de réflexion nécessaire à aborder. Cette relation, elle fluctue avec la gouvernance politique, l'actualité et la sociologie. J'ai envie de dire que l'on est dans une relation de classe. Les revenus des policiers sont correctes et justifiés, ils sont à placer dans la classe bourgeoise. C'est assez étrange de m'exprimer en une terminologie marxiste, mais le corporatisme, le poids de l'institution et parfois la défiance de la population m'amène à cette analyse de classe sociale.
19/05/2021 en cours d'écriture
lien : Interstats la problématique statistique lien sur les problématiques liées à la statistique des chiffres de la délinquance et de la victimisation