On refait le monde
Bizarrement, je devrais être tomber de fatigue, dormir et ronfler, mais il arrive, parfois, après une grosse journée de travail que la tension ne redescende pas, et l'insomnie s'installe. Heureusement, on avance vers un week-end de trois jours bien ensoleillé.
L'actualité de ces derniers mois est très dense, pleine de virages et de sens qui vont, vraisemblablement, façonner le grand paradigme de ces prochaines années, et peut-être même décennies. Je vois s'éloigner de plus en plus loin, le monde en paix, Libre dans les imperfections de la démocratie.
Nos sociétés se disloquent, fragmentés par la désillusion et le peu d'espoir en un avenir commun. Elles se recroquevillent et se désintègrent à la fois. La télévision a fortement participé, en son temps, à tuer le lien social dans les campagnes. Aujourd'hui, le smartphone engendre les mêmes problématiques, mais plus fortement à l'échelle familiale.
Est ce que pour autant, tout est perdu ?
Le monde, nos mondes changent ;
IA, guerre, OTAN, covid, armement, crypto, BRICS, retraite, pénuries, climat, etc. une vaste réorganisation du monde s'opère. Espérons qu'elle n'engendre pas un conflit généralisé car il y a bien les ingrédients de cette satanée recette.
Moi, j'aime bien mon pays pleins de bonheurs, de qualités et d'innombrables défauts. Il court, et je l'accompagne, malgré tout. Je me souviens de mes années universitaires, lorsque nous lisions des ouvrages sur la Françafrique, la corruption généralisée de nos gouvernants, les magouilles d'Etat et la délinquance avérée des gens qui nous gouvernaient. On nous prenez pour des menteurs, des affabulateurs, même des anti-français. Vingt cinq ans plus tard, cela n'émeut personne. Des personnalités sur des médias de grandes écoutes en parlent sans aucune retenue, ce n'est que banalité. Les temps changent, hier, des actions, des moyens, peut-être probablement des actes moins avouables ont eu lieu pour et par rejet de la lumière sur ces obscures vérités. Aujourd'hui, ces passions s'en sont éteintes d'elles - mêmes, et les relations migratoires entre les deux continents ont créés d'autres perceptions. Les récents revers de l'influence française sur le continent africain, Mali, Centrafrique, Burkina Faso, sont à l'image des classes dirigeantes, en France, 25 ans plus tôt ; peu d'investissement pour développer cette relation, un degré d'écoute hors sol et finalement le rejet du réalisme. Et voilà où nous en sommes ! Don't Act
S'il n'y avait que ça... Ces dernières années, et tout récemment, avec les affaires de corruption et d'ingérence entre le Maroc et le Parlement Européen, je me pose la question suivante ; quelle est la place de notre pays au sein de l'Europe ? Encaisser les camoufler des uns et des autres, exister par principe mais déconsidérer face au déclin de notre influence ? Devons nous, dès lors soutenir coûte que coûte les positions de l'influence germano européenne et du parlement, au risque de perdre encore plus d'influence ? Dans ce conflit entre le Maroc et l'Europe, qui est perdant sinon l'influence française ?
Comme je disais, il me semble que les pièces du puzzle des prochaines décennies sont en train de s'imbriquer les unes aux autres. Je ne vois pas les bases de relations à long terme. L'influence actuelle est d'abord le fait de la forte émigration de ma génération. La France capitalise dessus, mais depuis quelques années, les français s'expatrient de moins en moins ( est ce les premières répercussions des innombrables réformes de l'éducation nationale?). Bref, les signes d'une probable perte d'influence sont nombreux.
Alors je repose la question principale, quelle sera la place de notre pays au sein de l'Europe ? Est ce que pousser à l'Est jusqu'à l'Ukraine est profitable pour nos intérêts? La part de plus en plus importante des investissements allemands en France ne vont-ils pas nous contraindre à baisser le volume de notre haut-parleur et délaisser petit à petit notre identité internationale pour une zone de confort et d'apparat? Et oui, je me pose des questions.
Le 7/8 avril 2023
La CAPEB pour les 64 ans?
Ce matin, je voulais payer ma cotisation pour la CAPEB un syndicat du bâtiment. Ils ont été tellement inaudibles sur la réforme des retraites que j'ai cherché à savoir s'ils avaient une position . . . Pas de bol, ils sont de cette minorité favorable. Alors j'ai vraiment du mal à payer. Comment le président de ce syndicat des petites et moyennes entreprises a t il pu accepter ?
Bref, je ressens comme un problème de représentation.
Le 7 avril 2023
Un budget de la défense en forte hausse
Avec 413 milliards d'euro, déjà six années consécutives d'augmentation, le budget de l'armée française c'est du lourd. Bien sûr, ils nous passent la crème avec un "l'Armée de Terre est mal lotie"...
Quizz de la question retraite : à quoi vont servir nos deux années de travail en plus ?
A payer le complexe militaro industriel, et ses dépenses sous le couvert du secret défense.
J'aime pas la guerre, donc ne vous attendez pas à trouver dans mes lignes une once de satisfaction, j'admire le courage des soldats, les prouesses technologiques, c'est mon côté petit garçon mais ça s'arrête là.
D'ailleurs, preuve de l'indécence de ce budget, il est présenté pour augmenter la défense nationale. C'est faux, il sert les intérêts financiers de cette industrie sinon il y aurait une place pour la production de munitions, or ce n'est pas le cas... tirez à blanc ça n'a jamais fait de mal on va regarder les choses comme ça.
Le 08 04 2023
10 ans de macronie
Il est un peu tôt pour tirer le bilan de ces longues années mais il y a comme dans l'air, l'impression que la fin est proche. Dans trois ans, une certitude, mr Macron ne sera pas président. Finalement, il ne m'aura jamais convaincu.
Sur le plan intérieur, ça manière ultra-centraliser de gouverner, donc peu sensible à l'esprit et aux outils démocratiques, laissera des traces intéressantes pour l'avenir et le renouveau démocratique. Le problème de la démocratie française réside, à mes yeux, dans l'incompétence de ses dirigeants et conseillers à appréhender la diversité sociale du pays. Il y a un décalage entre la réalité de terrain, du quotidien et les gens de pouvoir. Ils sont élus du peuple, mais je les vois comme une caste spécialisée dans la communication et la manière de m'enfumer, une caste liée et apparentée aux oligarques de ce pays d'un million de millionnaires... Trop de mensonges publics et d'âneries ne peuvent pas être le fait d'une gouvernance intelligente. L'usage répété de la force pour le maintien de l'ordre ne peut pas être la solution à l'incompréhension populaire devant la non représentativité des décisions prises. C'est le centralisme à la française. Je ne lui donne plus qu'une ou deux décennies d'existence.
Sur le plan extérieur, mr Macron est dans son rôle. Or, je trouve qu'il a plutôt bien défendu nos intérêts. Et sur cet aspect de ces quinquennats, il me semble être bon. Ses représentations et ses prises de position sont régulièrement en accord avec mes attentes. Pour moi, il a clairement contribué au rayonnement du pays, mis à part sa politique intérieur, gros point noir de ce tableau à l'international. D'ailleurs, il me fait beaucoup penser à l'ex président mr Chirac, lequel excellé dans son rôle, mais d'un piètre réalisme politique sur le plan national.
Le sénat dans la ligne de mire
Le caractère absolu de l'article 49.3 et surtout du 100ième de la Vième république affecte gravement le lien entre les élus et le peuple. La contestation actuelle constituée autour d'une unité syndicale rare, est et sera, probablement écrasée par la machine médiatique. En sera t elle pour autant éteinte ? Est ce l'Etat et ses élus qui ont mis fin aux gilets jaunes ? Quand on baisse ou éteins le son, on ne coupe pas la petite musique. La frustration populaire est une bien vilaine chose, elle n'est pas toujours bonne conseillère. Vers qui ou quoi va t elle jeter son dévolu ?
Et bien le premier sur la liste me semble être le sénat. Une élection au suffrage indirect c'est à dire qu'il n'y a pas 45 millions de potentiels votants mais 160 000 électeurs . . . Une élection qui s'approche et prive l'expression du peuple. De toute façon, le premier maillon du renouveau républicain passe par le musée du sénat.
Le 14/04/2023
Paradigme, période d'histoire
Le besoin d'écrire, de s'exprimer sur les choix politiques qui m'engagent s'estompe. En 45 ans, j'aurais vécu ;
Le premier changement de paradigme en 1989 avec la chute du mur de Berlin et la fin de la guerre froide ; une période de paix, tournée vers le nouveau millénium, la croissance, les Etats-Unis et la constitution européenne.
Le second paradigme est en 2001 avec la chute des tours du World Trade Center et la guerre contre l'islam radical. Pour moi, les dés ont été lancés en France en 2004/2005.
Le troisième paradigme, je manque de recul, Covid ou guerre en Ukraine ? L'envahissement de l'Ukraine est peut-être une conséquence du Covid. Je penche plutôt sur 2020. Et les dés, en France, viennent d'être lancés pour probablement une vingtaine d'années. Je devrais avoir 60 ans, fatigué par le travail, probablement résigné et dans une incertitude la plus complète sur mon avenir, à moins qu'il ne soit déjà scellé. Bref, j'ai peut-être un autre grand changement à vivre.
Paradigme ou période historique, dans le fond s'est la même chose.
La Russie va envahir l'Europe ?
L'hystérie des premiers mois de l'invasion de l'Ukraine a laissé place à la réalité du terrain. Est ce que la Russie avait les moyens d'envahir l'Europe ? Très clairement, elle n'en avait pas les moyens. Compte tenu de la réalité de la force de l'armée régulière Russe et du groupe paramilitaire Wagner, la véritable question de ce présent est : la peur de l'OTAN par la Russie est elle justifiée ?
Evidemment, je ne répondrais pas à cette question, c'est trop vif et ce n'est pas à moi d'y répondre. Dans une vingtaine ou une trentaine d'années, celle-ci sera peut-être débattue.
Le 23/04/ 2023
Dans le broyeur administratif
Très très loin de ces questions généralistes qui n'ont pas d'importance, mon gros problème actuel, beaucoup plus terre à terre, concerne le feuilleton d'une voiture vendue une bouchée de pain qui n'a pas été immatriculée par l'acheteur, pour laquelle j'ai reçu des amendes à mon nom et un faux certificat de session à mon nom également... Tout ça parce qu'il fallait faire une déclaration sur internet. Bah oui, je ne suis pas né avec internet, censé vous simplifier la vie, au contraire l'administration vous demande encore plus de documents.
Donc j'ai porté plainte pour l'usurpation d'identité et contesté les amendes, qui sont devenues exorbitantes... Mais il y a quelques jours l'officier du ministère public m'a répondu défavorablement dans un courrier où on dirait qu'une machine vous répond, et je crois que c'est le cas. Bref, je n'ai pas vendu un véhicule mais acheté ma peine. Ca coûte très cher, et je ne sais pas là comment faire... Galère quand tu nous tiens. (suite, j'ai refait une demande sur le site comme demandé dans le courrier, on verra)
Quelque part, je suis là en train de refaire le monde, critiquer les dirigeants les responsables qui sont aux commandes, assis au comptoir de mon bar...un blog, mais les galères courantes de la vie avec les administrations censées être à notre service, parce qu'on est leur employeur, ces galères, et elles ont été vraiment nombreuses au court de mon existence, ces galères, jeune on cherche parfois à comprendre, elles nous dégoutent, on s'exclut pour ne pas avoir à s'exprimer sur tout ça, c'est la résignation qui l'emporte.
Le 23/04/2023 maj 29/04/23
L'intervention du pape sur l'Ukraine
Ce matin, j'ai lu que le pape François voulait la paix en Ukraine et une Europe plus engagée dans la voie de la paix. Ca m'a fait plaisir de lire du bon sens, celle d'un humanisme universel très simple. En gros, arrêtez de vous battre comme des gamins, trouvez un compromis, négocier mais arrêtez ce conflit où d'innocentes vies sont perdues. La vie est ce qu'il y a de plus précieux.
D'ailleurs, j'ai entendu à la radio que les femmes pourront désormais voter au synode des évêques. Ce qui semble être une évolution importante dans le catholicisme.
C'est vrai, cette guerre, elle devrait s'arrêter là.
D'un côté le président Ukrainien et son peuple qui ont formidablement défendu leur pays, quasiment prête à aller de l'avant.
De l'autre, un régime autoritaire, prisonnier de son passé qui se prend les pieds dans une opération spéciale qui tourne à la guerre de tranchée.
Le premier, sera dans le rôle de l'assaillant, il va logiquement subir de lourdes pertes. Il n'a le droit qu'à un essai, au risque de tout perdre, donc plonger l'Ukraine dans le chaos et l'Europe dans la tourmente.
Le second, risque de voir les ukrainiens arrivaient sur Moscou, perdre le pouvoir et plonger la Russie dans le chaos. En cas d'échec, même partiel, sa stature autocratique va être contestée d'une manière ou d'une autre. En espérant qu'il n'appuie pas sur le bouton rouge.
Bref, s'ils s'arrêtent là.
L'un comme l'autre peut espérer garder sa tête.
Le 29/04/2023